Équateur
 Il y aura un recomptage partiel de l'élection présidentielle

Il y aura un recomptage partiel des bulletins de l'élection présidentielle en Equateur, à la suite de la demande en ce sens des deux candidats en lutte pour une place au second tour, a annoncé vendredi 12 février l'autorité électorale.

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Les candidats à l'élection présidentielle en Équateur, Guillermo Lasso (haut), et Yaku Perez au Conseil national électoral à Quito, le 12 février 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'ex-banquier de droite Guillermo Lasso et le leader indigène de gauche Yaku Perez sont au coude à coude à l'issue du premier tour de dimanche 14 février pour pouvoir affronter au second tour Andres Arauz, dauphin de l'ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017).

"100% des votes de la province du Guayas", celle qui compte le plus d'électeurs, et "50% des votes de 16 provinces" seront "révisés", a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Diana Atamaint, lors d'une conférence de presse à Quito.

"Une fois le processus de révision terminé, les résultats définitifs seront proclamés", a-t-elle ajouté.

La décision du CNE intervient alors que 99,99% des suffrages ont été enregistrés.

Yaku Perez, un avocat écologiste âgé de 51 ans, qui dénonce une manipulation des voix pour empêcher sa présence au second tour, est à 19,38% des suffrages, après avoir été dépassé mercredi par le conservateur Guillermo Lasso, 65 ans, crédité de 19,74%. Ils sont largement devancés par Andres Arauz (32,70%).

MM. Perez et Lasso s'étaient mis d'accord, plus tôt vendredi 12 février, pour demander un nouveau comptage des voix dans les 24 provinces. Ils avaient dialogué devant le CNE lors d'une réunion à laquelle ont participé des observateurs internationaux.

Opposition au corréisme

Le candidat à l'élection présidentielle en Équateur, Andres Aruaz, lors d'une conférence de presse à Quito le 9 février 2021.

Les deux hommes se sont engagés à respecter les résultats révisés qui seront annoncés par le CNE et aussi à maintenir leur opposition commune au corréisme, la politique de l'ancien président Correa, qui vit en exil en Belgique et soutient M. Arauz.

Sans se référer à l'annonce d'un recomptage, M. Arauz s'est réjoui vendredi 12 février sur Twitter de sa large avance au premier tour, une "victoire incontestable dans les urnes".

"Ce soutien nous donne le double des voix de notre poursuivant immédiat. Il nous donne aussi la responsabilité de tenir ce défi et d'assurer l'unité, pour l'avenir du pays", a-t-il écrit.

Le second tour, prévu pour le 11 avril, désignera le successeur de Lenin Moreno, un président impopulaire dont le mandat de quatre ans expire le 24 mai.

La mission d'observateurs envoyée par l'Organisation des États américains (OEA) s'est félicitée de la décision de recomptage prise par le Conseil national électoral.

Gerardo de Icaza, membre de la mission, a exprimé "sa reconnaissance" au CNE "pour avoir écouté les parties et les avoir reçues" dans le but de fournir "les garanties nécessaires et indispensables de certitude et de transparence".

M. Perez, candidat du Pachakutik, bras politique du mouvement indigène, a déclaré que le recomptage débuterait dimanche 14 février dans la province côtière du Guayas, dans le sud-ouest de l'Équateur.

Appels au calme

Des partisans de Yaku Perez manifestent devant le Conseil national électoral à Quito le 12 février 2021.

Pour sa part, M. Lasso, candidat de droite qui se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle, a souhaité que le recomptage "soit mené de manière rapide dans chaque province, pour qu'il se termine le plus tôt possible". Il a insisté pour qu'il se passe dans le calme.

Les associations indigènes et de gauche ont tenu depuis le premier tour des rassemblements pacifiques devant les sièges des autorités électorales à Quito et à Guayaquil, le grand port de la côte Pacifique qui est le chef-lieu de la province du Guayas. Elles ont annoncé de nouvelles manifestations en faveur de Yaku Perez.

"Les indigènes sont sur le point de se soulever, de bloquer les rues et de se déployer dans Quito", a averti M. Perez vendredi 12 février. "Nous leur demandons d'être calmes, d'avoir de la patience" et d'accepter qu'il faille "un peu plus de temps" avant d'avoir les résultats définitifs du premier tour.

Le mouvement indigène avait mené pendant près de deux semaines en octobre 2019 des manifestations violentes qui avaient contraint le président Moreno à annuler la suppression de subventions aux carburants qu'il avait décidée sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie de prêts.

Ces troubles avaient fait onze morts et plus de 1.300 blessés.


AFP/VNA/CVN

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