Cannes
Youth de Sorrentino, fable sur la vieillesse, suscite les passions

L'Italien Paolo Sorrentino a offert à Cannes mercredi 20 mai une fable onirique et optimiste sur le temps qui passe servie par trois monstres sacrés en pleine forme, Michael Caine, Harvey Keitel et Jane Fonda, qui a suscité les passions.

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Les acteurs Jane Fonda (gauche) et Michael Caine sur le tapis rouge du palais des festivals, avant la projection du film +Youth+ de Paolo Sorrentino, le 20 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Youth (Jeunesse), troisième et dernier film italien en compétition a donné lieu à des réactions enthousiastes comme celle du LA Times - "film gagnant sur toute la ligne, drôle, philosophique et émouvant", une partie de la presse croyant même tenir la future Palme d'Or.
Mais d'autres, comme le Guardian britannique, y ont vu "un divertissement mineur".
"C'est peut-être le film qui a le plus divisé jusqu'à présent" la Croisette, résumait la bible du cinéma, Variety.
Cette histoire de deux amis, un chef d'orchestre (Michael Caine) et un réalisateur (Harvey Keitel) qui se retrouvent dans un établissement thermal en Suisse, pourrait séduire les frères Coen, co-présidents du jury, avec ses moments de grâce à l'humour décalé.
Exemple : un pensionnaire, sosie de Maradona, obligé de se déplacer avec une canne et une bouteille d'oxygène se met soudain à jouer avec une balle de tennis pour l'envoyer d'un de ses coups de pied magiques à une hauteur vertigineuse.
Ou encore ce passage où Michael Caine, qui ne veut plus diriger la symphonie qu'il a composée, même sollicité par Buckingham Palace, retrouve le plaisir du geste du maestro, inspiré par les clochettes des vaches des Alpes suisses.
"Le temps qui passe, c'est le seul thème qui nous intéresse, combien il nous en reste", a souligné Paolo Sorrentino, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection.
"C'est un film optimiste et qui a été fait pour exorciser certaines de nos peurs, les miennes en tout cas", a ajouté le réalisateur de 44 ans, oscarisé en 2013 pour La Grande Bellezza, autre fable sur la mélancolie de la vie.
Pourquoi ce titre paradoxal ? "Quel que soit l'âge qu'on a, on peut regarder vers l'avenir et c'est la condition pour rester jeune. L'avenir nous donne de la liberté et la liberté nous donne un sentiment de jeunesse".

AFP/VNA/CVN

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