Viols d'enfants en Centrafrique : l'ONU nie avoir cherché à étouffer l'affaire

L'ONU a nié vendredi 1er mai avoir cherché à étouffer les accusations d'abus sexuels sur des enfants par des soldats français en Centrafrique, appelant à la "tolérance zéro" envers ces crimes alors que la justice française poursuit son enquête.

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Zeid Ra'ad Al Hussein, haut commissaire aux droits de l'homme, le 16 octobre 2014 à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Toute insinuation affirmant que Zeid Ra'ad Al Hussein (actuel haut commissaire aux droits de l'homme) aurait essayé de couvrir des abus sexuels sur des enfants est franchement offensante", a déclaré aux médias à Genève son porte-parole, Rupert Colville.

M. Zeid, a-t-il dit, est considéré au sein des Nations unies comme le grand spécialiste de la question des violences sexuelles commises par les troupes de maintien de la paix car il a écrit sur ce sujet un important rapport en 2005, "le rapport Zeid".

M. Colville a également relevé que l'ancienne juge à la Cour pénale internationale, Navi Pillay, qui était haut commissaire aux droits de l'homme au moment où l'ONU a été informée des allégations d'abus sexuels par des soldats français en 2014 lors de l'opération Sangaris, destinée à empêcher une guerre civile en Centrafrique, était elle aussi au-dessus de tout soupçon.

M. Colville a par ailleurs expliqué que parfois l'ONU ne peut évoquer publiquement une enquête afin de protéger les victimes, en particulier lorsqu'il s'agit de très jeunes enfants comme en Centrafrique où une dizaine d'enfants - le plus jeune a neuf ans - affirment qu'en échange de nourriture ou sous la menace, des soldats français ont abusé d'eux sexuellement.

Plusieurs ONG, dont Save the Children, ont demandé aux Nations unies de faire toute la lumière sur cette affaire, alors que d'autres ont accusé l'ONU d'avoir voulu étouffer l'affaire après la suspension d'un de ses cadres humanitaires, Anders Kompass.

En réaction à l'inertie des Nations unies, M. Kompass, un haut responsable du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme basé à Genève, avait transmis en juillet 2014 aux autorités françaises, au mépris des procédures de l'organisation selon elle, un rapport intitulé "Abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales".

M. Kompass a été suspendu le 17 avril - tout en conservant son salaire - et fait depuis l'objet d'une enquête des Nations unies, au nom notamment de la protection des victimes.


AFP/VNA/CVN

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