Un arbre séculaire hors du commun

Un plaqueminier à dix étamines singulier jouxte le temple Phu Không dans la province de Ninh Binh (Nord). Il donne deux fruits différents.

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Le plaqueminier à dix étamines (Diospyros decandra), planté devant le temple

Phu Không, est partie prenante du mystère qui entoure le lieu de sépulture du roi Dinh Tiên Hoàng (924 - 979).

Selon la légende, à la mort du monarque, sept mandarins ont enveloppé son corps dans un linceul et l’ont installé dans un cercueil en cuivre. Pour que l’emplacement de sa tombe ne soit pas découvert, 99 autres cercueils similaires ont été confectionnés. Ils ont été emmenés aux quatre coins du pays. Leur mission accomplie, les sept mandarins ont ingurgité du poison, éliminant ainsi toute chance de retrouver l’endroit où est enterré le roi.

Âge de l’arbre inconnu

Un autre mandarin a eu connaissance de cette histoire. Il a fait construire un temple en l’honneur de ses sept confrères, qu’il a baptisé «Phu Không», et a planté un plaqueminier à dix étamines à proximité. L’arbre original est mort. Heureusement, il a eu une descendance. Les racines de ce nouvel arbre s’étendent sur environ 10 m2. Sa particularité: chaque année, il donne deux fruits différents, qui poussent sur la même branche. Les uns, grands et ronds, ont des pépins. Les autres, plats, n’en ont pas. À noter qu’aujourd’hui, Phu Không fait partie de la zone touristique de Tràng An (province de Ninh Binh).

Trân Van Viêt, 60 ans, gardien du temple depuis plus de deux ans, explique que de nombreux locaux ont semé des graines de cet arbre dans leur jardin. Mais les arbres qui ont poussé n’ont donné qu’une seule sorte de fruits : grands et ronds, avec des pépins. «Plusieurs scientifiques sont venus pour essayer d’expliquer ce phénomène», raconte-t-il. Et d’ajouter: «L’arbre a un pic de production au milieu du 8e mois lunaire, date qui correspond à l’anniversaire de la mort du roi Dinh Tiên Hoàng».

Autre énigme, l’âge de l’arbre. «Il suffit de compter ses racines pour le savoir», affirme le Docteur Trinh Nang Chung, ancien cadre de l’Institut d’archéologie du Vietnam. Pourtant, les scientifiques n’ont pas réussi à trouver la réponse.

Quê Anh/CVN

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