Tour de France : Kittel surpasse Démare

Et de deux pour Marcel Kittel. L'Allemand a remporté la 6e étape, jeudi 6 juillet, à Troyes, devant le champion de France, Arnaud Démare, dans un sprint cette fois sans victime.

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L'Allemand Marcel Kittel, vainqueur de la 6e étape du Tour de France, le 6 juillet à Troyes.

Les vainqueurs des deux premiers sprints massifs du Tour 2017 ont donc pris les deux premières places au terme des 216 kilomètres qui ont laissé la hiérarchie inchangée, avec le Britannique Chris Froome pour maillot jaune, en cette journée de très forte chaleur.

Cette fois, le scénario de Liège s'est répété. En Belgique, l'Allemand s'était imposé au Français, qui avait gagné le lendemain à Vittel alors que Kittel n'avait pu se placer (13e).

"On ne peut pas gagner à tous les coups", a soupiré après l'arrivée Marc Madiot, manager de l'équipe de Démare (FDJ). "Il n'y a pas eu de chutes, c'est une satisfaction".

Le sprint de Troyes, malgré un "S" aux 300 mètres, n'a donné lieu, en effet, à aucun incident marquant, deux jours après le final tumultueux de Vittel qui avait amené l'exclusion du champion du monde, le Slovaque Peter Sagan, et l'abandon du Britannique Mark Cavendish (fracture de l'omoplate).

Un final très "chaud"

En marge du Tour, la formation de Sagan a déposé un recours au Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a été logiquement rejeté jeudi après-midi 6 juillet. Bora demandait la... réintégration du champion du monde, au mépris de toute logique sportive puisque le Slovaque n'a pas couru les étapes de La Planche des Belles Filles et de Troyes.

Le final de Troyes a été "chaud", cependant, à l'image du thermomètre. Par la faute aussi du public cherchant à photographier les coureurs, selon André Greipel, troisième sur la ligne.

"Dans les 5 derniers kilomètres, j'ai été touché par au moins deux spectateurs", a déclaré l'Allemand qui a adressé un message. "Faites attention !"

Chaud, le final l'a été aussi dans les mots prononcés aussitôt après l'arrivée. Jacopo Guarnieri, le "lanceur" de Démare, a prononcé un mot d'insulte au micro de la télévision italienne à l'encontre de Nacer Bouhanni (4e de l'étape). Avant de s'excuser rapidement ("je regrette les mots utilisés").

Dans la cité du textile, Kittel a signé son 11e succès dans le Tour depuis son premier acquis à Bastia lors de la 100e édition en 2013.

Au classement des coureurs allemands le plus souvent victorieux, il s'est rapproché du détenteur du record, Erik Zabel (12).

À égalité avec André Greipel, qui a toujours gagné au moins une fois à chaque fois qu'il prend le départ du Tour. Le "Gorille" de l'équipe Lotto (34 ans) devra attendre encore.

Démarre, le plus fort mardi 4 juillet à Vittel, a été gêné dans le sprint pour produire son effort. Le Picard, toujours titulaire du maillot vert du classement par points, a réussi à trouver l'ouverture le long des barrières.

Un trou de souris

"Je passe in extremis dans un trou de souris", a expliqué le champion de France. "Je suis content de faire deuxième dans ces conditions. Il y a encore des sprints, je prendrai ma revanche demain (vendredi 7 juillet)".

Dans le sprint, Démare a atteint la vitesse la plus élevée (75,04 km/h) selon les datas du Tour. Mais c'était à... 400 mètres de la ligne pour se replacer. Kittel, lui, a déboulé à pleine vitesse près de la ligne. Il a été "flashé" à 71,17 km/h aux 50 mètres.

"C'est vrai que je suis bien en jambes. J'étais vraiment en confiance avec l'équipe (Quick-Step), avec moi-même", a réagi Kittel qui a regretté l'importance donnée à l'absence de Sagan et Cavendish : "Il n'y a pas de différence, il y a deux équipes en moins mais c'est toujours le même combat. C'est triste qu'il n'y en ait que pour cette décision. Le jury avait ses raisons pour prendre cette décision. Le niveau qu'on a ici dans les sprints est toujours très haut."

Dans cette étape-type de transition, sous une forte chaleur, les trois échappés du jour (Quémeneur, Laengen, Backaert), partis à l'avant dès le départ, ont conduit une fugue de 212 kilomètres. Les trois coureurs sont passés en tête à Colombey-les-Deux-Églises, où repose le Général de Gaulle, et ont tenu bon jusqu'à 3 kilomètres de l'arrivée dans les rues de Troyes.

Vendredi 7 juillet, le Tour arrive dans la Bourgogne des grands crus au terme de la 7e étape, longue de 213,5 kilomètres entre Troyes et Nuits-Saint-Georges. Un autre sprint est prévisible. Pour l'instant, Kittel mène contre Démare par deux étapes à une.

AFP/VNA/CVN

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