Sommet Afrique-France : l'économie au coeur de la seconde journée

Les enjeux climatiques et le développement étaient le 1er juin au centre de la 2e et dernière journée de débats du 25e sommet Afrique-France de Nice (Sud-Est de la France), au lendemain d'échanges nourris sur l'implication de l'Afrique dans la gouvernance mondiale.

La place de l'Afrique dans les échanges commerciaux de la France s'est recroquevillée autour de 2%, après avoir occupé plus de 40% dans les années 60.

Si les positions du pétrolier Total au Gabon ou au Congo, du groupe nucléaire Areva au Niger ou des industriels Bolloré ou Bouygues en Côte d'Ivoire ne sont pas directement menacées, Paris veut pouvoir être compétitif au-delà de ses anciennes colonies.

"Ces dernières années, on a beaucoup réduit les risques pour les investisseurs en travaillant sur la gouvernance. Et avec la crise, on s'est rendu compte que le risque n'était pas seulement en Afrique, où la croissance est restée positive malgré un ralentissement", résume pour l'AFP, Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD).

"En Afrique, à chaque fois que j'investis un dollar, le retour sur investissement est de 5 dollars. Ce qui est important, c'est le climat des affaires", martèle le Rwandais Donald Kaberuka.

Les quelque 230 entreprises fran-çaises et africaines, conviées pour la première fois à un sommet Afrique-France, ont adopté à ce sujet une charte visant à bannir la corruption et louant la transparence. Dans ce document, obtenu le 1er juin par l'AFP, les signataires promettent de "refuser toute forme de pratique corruptive et toute pratique ayant pour objet ou pour effet de fausser la concurrence saine et loyale".

Pour Michel Roussin, ex-ministre français de la Coopération et cadre d'EDF, les rencontres à Nice entre acteurs économiques ont été bénéfiques. "On sort du langage de consensus pour évoquer les vrais problèmes. Le patronat kenyan va signer un protocole d'accord avec le Medef (patronat français) dans le domaine de la formation et les relations avec les institutions internationales", a-t-il déclaré.

À Nice, la France défend aussi le rôle de "moteur" pour un développement durable, avec la volonté de créer une dynamique avec les Africains sur les questions climatiques et la recherche de sources d'énergie propre.

Un nouveau consortium de 12 entreprises françaises (dont Areva, Total, Veolia etc.), baptisé Africasol, a ainsi été présenté pour un projet d'électrification en Afrique sub-saharienne à partir de la "concentration solaire thermodynamique". Dans ce processus, la chaleur des rayons solaires, captée par des miroirs, est convertie en vapeur et fait tourner des turbines.

"Nous proposons une solution alternative et durable, avec des centrales d'une durée de vie de 40 ans, équivalente aux centrales nucléaires", explique à l'AFP le concepteur du projet, Jules-Armand Aniambossou, un ingénieur franco-béninois.

AFP/VNA/CVN

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