France
SNCF : pagaille à Montparnasse en plein chassé-croisé des vacanciers

Une panne de signalisation a provoqué la pagaille dimanche 30 juillet à la gare Montparnasse en interrompant totalement le trafic en plein week-end de chassé-croisé des vacances, les premiers trains ne commençant à circuler que dans l'après-midi.

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Des voyageurs dans l'attente de leur train à la gare Montparnasse, le 30 juillet à Paris.

"Cela tombe naturellement très mal", a reconnu le porte-parole de la SNCF, Matthieu Chabanel, lors d'une conférence de presse, après "une panne du système signalisation en gare Montparnasse qui commande plusieurs centaines d'aiguillages et de signaux".

La Compagnie ferroviaire a choisi de "privilégier la sécurité" en interrompant totalement le trafic dans cette gare qui dessert la Bretagne et le Sud-Ouest, au plus grand désarroi des voyageurs. Elle a invité sa clientèle à "reporter les déplacements".

En fin d'après-midi, la directrice de SNCF Voyages, Rachel Picard, a assuré que "près de 32.000 voyageurs étaient arrivés à destination" dans les deux sens, soit près de "85% de ceux qui avaient prévu de voyager aujourd'hui".

En tout, 60 trains sont arrivés à destination et 9 ont été supprimés, a précisé la compagnie ferroviaire.

En revanche, la SNCF ne connaît toujours pas les origines de la panne de signalisation : "La source du problème n'est pas complètement identifiée, mais circonscrite", a expliqué M. Chabanel, évoquant "un réseau vieillissant".

"Les investigations reprendront d'arrache-pied" dans la nuit de dimanche 30 à lundi 31 juillet pour déterminer les causes de l'incident, a-t-il précisé.

Des passagers à la gare Montparnassen, le 30 juillet à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

 

Du coup, le trafic risque d'être à nouveau perturbé lundi matin 31 juillet, comme l'a anticipé Mme Picard qui a d'ores et déjà prévenu qu'il y aurait "moins de trains" que prévu et conseillé "de voyager lundi 31 juillet plutôt dans l'après-midi".
Écrans d'affichage noirs ou immobiles dans la matinée, grappes de voyageurs agglutinés autour des "gilets rouges" en quête d'informations, files d'attente de plusieurs centaines de mètres serpentant jusqu'à l'entrée de la boutique SNCF, la journée a été ponctuée d'informations contradictoires ou manquantes, a constaté l'AFP.
La SNCF a dû en plus "faire appel aux démineurs" pour faire exploser un sac à dos oublié donc suspect vers 11h00, la moitié du hall de la gare ayant dû être évacué pour l'opération.
Communication laborieuse
Le trafic a effectivement repris à 14h23 avec le départ d'un TGV à destination de Toulouse initialement programmé à 11h52.
Peu après midi, la SNCF avait annoncé une reprise "très progressive" de la circulation autour de 13h00, au rythme de trois TGV au départ et à l'arrivée par heure, contre "jusqu'à 9" en temps normal.
Mais celle-ci s'est longuement fait attendre au grand dam des voyageurs excédés par des sons de cloche très différents en gare de Montparnasse.
"Il n'y a personne pour nous dire, juste un pauvre gars pris d'assaut", peste de son côté Eric Brumel, 68 ans, qui devait aller à Bordeaux avec son épouse par le train de 10h50.
La SNCF a reconnu des "difficultés sur l'information" parfois contradictoire transmise aux voyageurs dans la matinée et s'est excusée auprès d'eux "pour ces moments difficiles".
Sur Twitter, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a annoncé s'être rendue à 15h00 "en salle de crise au siège de la SNCF pour faire le point sur la situation" avec le Pdg Guillaume Pepy.
La SNCF a expliqué à l'AFP que l'attente du feu vert du poste d'aiguillage mais aussi la longue distribution des plateaux-repas à bord avaient contribué à retarder le départ du premier TGV.
 

AFP/VNA/CVN


 

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