Régler le conflit en Mer Orientale : Avis d’experts internationaux

Les experts russes et étrangers ont avancé le 18 septembre à Moscou une série de recommandations pour régler le plus tôt possible le conflit en Mer Orientale, lors du 3e symposium international sur la Mer Orientale organisé par l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie.

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Vue du 3e symposium international sur la Mer Orientale organisé par l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie, le 18 septembre à Moscou.

La situation des conflits en Mer Orientale a beaucoup évolué, notamment depuis le verdict de La Haye sur le différend sino-philippin et des changements dans la politique étrangère américaine après l’accession à la présidence américaine de Donald Trump, a affirmé le directeur du Centre Asie du Sud-Est, Continent australien et Océanie de l’Institut d’études orientales Dmitry Mosyakov.

La Cour permanente d’arbitrage (CPA) a jugé le 12 juillet 2016 qu’"il n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans les zones maritimes à l’intérieur de la ligne en neuf traits", une délimitation en "neuf pointillés" apparue sur des cartes chinoises datant des années 1940.

Elle a déclaré que la Chine avait "violé les droits souverains des Philippines dans sa zone économique exclusive", que des navires chinois avaient commis des "actes illicites" et que certaines zones revendiquées par Pékin étaient "comprises" dans les eaux territoriales philippines.

Les éléments revendiqués par la Chine n’étaient pas à même d’accueillir une population humaine et n’avaient donc pas le statut d’île. Ces "éléments" ne sont donc "pas capables de générer une zone économique exclusive", a estimé la CPA.

La rivalité d’influence entre les États-Unis et la Chine dans la région rend le confit de plus en plus compliqué et ardu, a-t-il fait remarquer devant ses confrères venus de plusieurs pays, dont la Russie, Singapour, l’Australie, l’Inde, le Mexique, la France, la Belgique.

Le chercheur Pavel Gudev, de l’Institut d’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie des sciences de Russie, a lui souligné les bonnes relations de la Russie à la fois avec la Chine et les nations de l’Asie du Sud-Est.

Il a affirmé de nouveau la position conséquente et immuable de la Russie sur le conflit en Mer Orientale qui consiste à appeler les parties concernées à ne pas recourir à la menace ou à l’emploi de la force, à rechercher une solution pacifique sur la base du respect du droit international, notamment de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.

Les experts ont recommandé que la Chine arrête sans délai la construction et la militarisation d’îles artificielles, assurer la liberté de navigation, et que les États-Unis limitent l’envoi des navires de guerre aux zones contestées.

Les parties sont invitées à signer dans les meilleurs délais et à réaliser pleinement le Code de conduite des parties en Mer Orientale (COC). Elles doivent activement mener des négociations bilatérales et multilatérales en vue de trouver une issue, et en même temps appeler l’Union européenne et les nations comme l’Australie, la Russie et l’Inde à participer au processus de règlements des conflits.

Selon les experts, il faut trouver rapidement des convergences entre la Chine et ses pays voisins de l’Asie du Sud-Est, en particulier dans le domaine de la coopération économique.

Les parties doivent restaurer progressivement la confiance et la compréhension mutuelles et, ce faisant, chercher un compromis car le règlement des conflits en Mer Orientale est un processus long et compliqué.

Un compromis total tant politique qu’économique entre les deux puissances, les États-Unis et la Chine, joue un rôle important et indispensable pour régler radicalement les conflits en Mer Orientale, ont-ils conclu.


VNA/CVN

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