Pongistes étrangers, nouvelle dynamique pour le tennis de table ?

La Fédération vietnamienne de tennis de table a donné son aval pour intégrer à titre d’essai des pongistes étrangers au sein d’équipes vietnamiennes.

C’était en 2010, lors du 24e tournoi «Les raquettes d’or du tennis de table» organisé dans la province de Bà Ria-Vung Tàu (Sud). Une initiative concluante qui a posé sur la table de nouvelles questions pour l’essor de ce sport au Vietnam.

Le pongiste Yang Ce du Petrovietnam a remporté le 25e tournoi «Les raquettes d’or» en 2011. Photo : Quang Nhat/VNA/CVN

Depuis 2010, la Fédération vietnamienne de tennis de table autorise Petro Vietnam et Vietsovpetro à s’attacher les services de joueurs étrangers. Un tournant dans le développement de ce sport au Vietnam. Le chef de l’équipe de Petro Vietnam, Truong Thoi Nhiêm confirme : «Le fait d’avoir des joueurs étrangers dans notre équipe nous permet d’enrichir nos expériences au plus haut niveau. En effet, les joueurs vietnamiens n’ont pas souvent l’occasion de se mesurer à des joueurs d’autres pays. C’est aujourd’hui possible».

Cette idée n’est pourtant pas nouvelle, nourrie par les précédents d’autres disciplines. Mais la mettre en place est un travail fastidieux. Suite aux deux congrès du comité exécutif de la Fédération vietnamienne de tennis de table en 2009 et 2010, cette idée est enfin devenue réalité, appliquée donc à titre expérimental dans le cadre du tournoi «Les raquettes d’or du Vietnam» en 2010. Un coup d’essai transformé en coup de maître, tant en termes de performances que de professionnalisme. Avec cette nouvelle notoriété, plusieurs particuliers et collectivités se sont intéressés à ce sport. Selon le secrétaire général de la Fédération vietnamienne de tennis de table, Pham Duc Thành, dans la région, tous les pongistes de Singapour inscrits dans les tournois professionnels sont étrangers. Ce qui n’est, bien entendu, pas le cas chez nous, même si le développement, et surtout la professionnalisation de ce sport au Vietnam passe inéluctablement par l’application - partielle - de cette manière de faire.

Des propos suscités par l’expérience menée par Petro Vietnam et Vietsovpetro dans le cadre du 24e tournoi des raquettes d’or, au vu des retombées que cette dernière a eu sur les groupes économiques, branches et localités, aujourd’hui beaucoup plus enclins à injecter des fonds dans le tennis de table. Un fait avéré.

Sans aucun doute !

«S’attacher les services de joueurs étrangers cumule les avantages sur le plan purement sportif», explique M. Thành. Selon cet expert, cela incite leurs homologues vietnamiens à redoubler d’efforts pour se hisser au niveau, sachant qu’il n’y a rien de mieux pour progresser que de s’entraîner face à meilleur que soi. L’on espère que l’émulation suscitée va servir de déclic à de (trop) nombreux clubs de ping-pong qui vont enfin se rendre compte qu’il faut privilégier les meilleurs éléments et les mettre en compétition, plutôt que de les laisser libres d’affronter qui bon leur semble, un frein à leur progression. Toujours dans cette optique de recherche de performance, les clubs doivent faire davantage d’efforts pour conserver et glaner des titres. La venue de joueurs étrangers dans la formation du club ne peut être qu’une bonne chose pour les pongistes vietnamiens, puisque immergés dans un environnement où l’on ne désire qu’une chose : être le meilleur.

Le pongiste Trân Tuân Quynh au 25e tournoi «Les raquettes d’or» en 2011.
Photo : Quang Nhat VNA/CVN

Comme pour bien d’autres sports, la professionnalisation du tennis de table ne peut se faire en un jour, sans parler bien sûr des questions d’argent que cela implique. Il faut trouver les meilleures recrues possibles et les persuader d’intégrer un club. Les instances sportives nationales devront également préciser le nombre maximal de joueurs étrangers pouvant intégrer les rangs d’un club. Pour les compétitions, le nombre de pongistes étrangers autorisés à s’inscrire dans un tournoi ne devra pas être supérieur au nombre de joueurs vietnamiens inscrits au sein d’un même club, si l’on en croît les prévisions.

Bien que de nombreuses interrogations demeurent, ce plan sera rapidement mis en route, dans la mesure où aucune autre alternative n’apparaît pour l’instant crédible dans le processus de professionnalisation du tennis de table vietnamien.

Diêu An/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top