Plus de 200 jihadistes français sont morts en zone irako-syrienne

Plus de 200 Français sont morts en Syrie et en Irak depuis les premiers départs sur cette zone de combats, un chiffre qui témoigne des lourdes pertes parmi les candidats au jihad.

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Un défendeur anonyme arrive au tribunal correctionnel de Paris le 1er décembre 2015 à l'ouverture du procès de sept hommes accusés d'avoir recruté des jihadistes Français avant de les acheminemer vers la Syrie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le dépassement de cette barre symbolique, confirmé lundi 26 septembre à l'AFP par deux responsables de la lutte antiterroriste et une source policière, doit cependant être pris avec précaution, car il s'agit des "morts connus". Le nombre réel de Français ou résidents français morts sur zone pourrait être supérieur, indiquent les sources.
La France est confrontée depuis janvier 2015 à une vague inédite d'attentats, menés par des jihadistes revenus de Syrie ou se revendiquant de l'
État islamique (EI), qui ont fait 238 morts. Elle participe à la coalition anti-EI en Irak et en Syrie, qui a infligé ces derniers mois d'importants revers militaires au groupe jihadiste.
Lors de son audition en mai devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, avait expliqué que, concernant les jihadistes français tués, il était "très difficile d'obtenir des indications précises du fait des bombardements".
Selon les derniers chiffres, environ 700 jihadistes français sont présents sur les zones de combat. Un chiffre qui inclut "275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs", avait déclaré le Premier ministre Manuel Valls le 11 septembre dernier.
La France est l'un des pays qui fournit les plus gros bataillons de jihadistes étrangers aux conflits en Syrie et en Irak.
Moins de départs
Mais selon un responsable antiterroriste, la tendance n'est plus à la hausse : "Il y a moins de départs et moins de retours cette année". Parmi les facteurs avancés, le nombre d'interpellations, en constante progression, ou les assignations à résidence: "Il est plus compliqué aujourd'hui de partir", résume cette source.
Autre élément d'explication possible, les appels répétés de l'EI à frapper directement sur le sol français.

À ce jour, 1.036 personnes sont impliquées judiciairement, mises en examen ou recherchées, dans des dossiers de filières jihadistes pour la Syrie et l'Irak, indique une source judiciaire à l'AFP.
Parmi les morts connus, figureraient notamment les frères Mohamed et Mehdi Belhoucine, qui avaient quitté la France en même temps que la compagne d'Amédy Coulibaly, Hayat Boumeddiene, quelques jours avant les attaques de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'Hyper Cacher en janvier 2015.
Ce serait le cas également de Charaffe El Mouadan, parti avec l'un des kamikazes du Bataclan, Samy Amimour, et donné pour mort par l'armée américaine.
Pierre Choulet avait, lui, 19 ans quand l'EI a annoncé sa mort, en février 2015, dans une attaque suicide au camion piégé contre une caserne de miliciens chiites près de la base militaire de Speicher, dans la province de Salaheddine (Centre de l'Irak).
Les autorités restent cependant prudentes lorsque circulent des informations sur des morts de jihadistes connus. L'un des plus importants recruteurs de jihadistes français, Omar "Omsen" Diaby, s'était mis en scène dans un long reportage télévisé sur France 2, pour montrer qu'il était bien vivant après avoir lui-même fait circuler l'annonce de sa mort.

AFP/VNA/CVN

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