L'Union européenne mal engagée pour réaliser ses objectifs climatiques

L'Union européenne, en dépit de progrès, n'est pas bien engagée pour réaliser ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, sources de réchauffement climatique, souligne mardi 8 novembre un rapport, qui pointe des insuffisances dans les secteurs de l'industrie et des transports.

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Les industries et les transports sont encore trop polluants d'après cette étude.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Union a connu des avancées en réduisant les émissions de sa production énergétique, et notamment électrique (-20,9% entre 2000 et 2014), note l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), qui a coordonné l'étude.

Les maisons européennes consomment ainsi 21,2% d'énergie en moins par m2 en 2013 qu'en 2000.

Pour autant, l'UE n'est "à ce stade pas +sur les rails+ pour réaliser ses objectifs globaux aux horizons 2030 et 2050", ajoute le rapport, réalisé en coopération avec sept autres centres de recherche européens et publié au 2e jour de la conférence climat de l'ONU à Marrakech.

L'Union européenne s'est engagée à réduire ses émissions d'au moins 40% d'ici 2030 (par rapport au niveau de 1990), étape cruciale pour parvenir à moins 80-95% d'ici 2050.

Or "le rythme du changement est insuffisant", et largement alimenté par des facteurs conjoncturels - crise financière, reprise difficile... - plutôt que par des mesures structurelles, alertent les chercheurs.

Les mesures visant les émissions dans la production industrielle manquent. "Dans les transports, l'UE est à la traîne", dit encore le rapport, qui l'appelle à mettre en place des politiques par secteur.

Les situations peuvent quelque peu varier d'un pays à l'autre, mais même les plus avancés sont à la peine quand il s'agit par exemple de sortir du charbon. "L'UE et les États-membres devraient significativement revoir leur approche en se penchant sur les facteurs d'émissions dans chaque secteur", pointe l'étude.

Par exemple, des politiques novatrices en faveur des transports propres vont être nécessaires, telles que la mise en place d'un cadre garantissant que les flottes publiques et commerciales seront 100% électriques d'ici 2025. Ou des mesures de rénovation énergétique dans les bâtiments.

Les secteurs industriels gourmands en énergie sont aussi particulièrement concernés, comme l'acier, ajoute le rapport, qui appelle enfin l'UE à s'attaquer au charbon, énergie fossile la plus émettrice.

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les données issues des 28 États membres, pour évaluer les progrès actuels et les transformations nécessaires secteur par secteur.


AFP/VNA/CVN

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