Ethnographie
Les maisons sur pilotis des Tày

Les maisons sur pilotis sont caractéristiques de l’ethnie minoritaire des Tày. Des logements aux matériaux naturels dont la construction peut prendre des années. Présentation.

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Une ancienne maison sur pilotis à Nghia Dô, province de Lào Cai (Nord).

Difficile d’évoquer les Tày sans parler de leurs maisons sur pilotis. Un savoir-faire transmis de père en fils mais dont on ne connaît pas les origines.

Situé dans le district de Bao Yên, province de Lào Cai (Nord), Nghia Dô est un territoire rassemblant nombre de logements de ce genre. Les villages de Nà Khuong, Nà Ðình, Ria, Nà Uôt, Nâm Can, Ðáp, Giàng, Tham Luông, etc. sont réputés pour ces ouvrages. De nombreuses maisons sur pilotis sont accrochées au flanc des montagnes entourant les hameaux.

Des feuilles de palmier contre de l’alcool

Des maisons sur pilotis sont accrochées au flanc de la montagne.

Faites d’un bois solide appelé lim (bois de fer), ces maisons sur pilotis sont naturellement climatisées puisqu’elles permettent l’évacuation de la chaleur pendant l’été. Le plus souvent entourés de balcons, les bâtiments sont ouverts des quatre côtés pour permettre une meilleure ventilation.

Les maisons sont entourées de larges palmiers dont les feuilles sont utilisées pour couvrir les toits. La confection du toit d’une maison de taille moyenne (8m x 12m) nécessite des milliers de palmes. Les voisins fournissent donc les feuilles de leurs palmiers en échange de nourriture et d’alcool.

Une maison sur pilotis est souvent entourée de balcons et ouverte des quatre côtés pour la ventilation.

À l’intérieur, la maison est divisée en plusieurs espaces, sans pour autant qu’il y ait de cloison. Le plus important d’entre eux est la cuisine, habituellement située dans le centre de la maison et où se réunit la famille en fin de journée. On trouve également au centre de la maison l’autel des ancêtres. En effet, plus qu’un lieu pour manger et dormir, la maison sur pilotis est également un lieu d’adoration des ancêtres et de travail comme le tissage ou la broderie.

Plusieurs mois pour trouver du bois

Chez les Tày, pas question d’utiliser des clous ou du ciment. Du bois, rien que du bois ! Toutes les parties sont assemblées entre elles par un résistant système d’embrèvement, également appelé à tenon et mortaise, consistant à emboîter les pièces de bois.

Selon Ma Thanh Soi, un spécialiste de la culture folklorique de Nghia Dô, afin de récolter suffisamment de matériaux, les Tày doivent aller dans la forêt pour chercher de très vieux arbres. Cette démarche peut prendre plusieurs mois, voire des années.

Si les conditions de vie des Tày s’améliorent et certaines familles à Nghia Dô ont désormais l’argent pour construire des logements à étages, elles préfèrent pourtant loger dans les maisons sur pilotis.


Hoàng Phuong/CVN

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