L'EI annonce la mort d'une otage américaine dans un raid de la coalition

Le groupe État islamique (EI) a affirmé vendredi 6 février qu'une otage américaine avait été tuée lors d'un raid de la coalition internationale dans le Nord de la Syrie, où des frappes aériennes ont tué au moins 30 jihadistes selon une ONG.

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Capture d'écran de la télévision jordanienne, le 5 févrie, montrant un avion de chasse de l'armée jordanienne prêt à décoller de la base d'Amman pour mener des frappes contre des bastions de l'EI. Photo : AFP/VNA/CVN

À Amman, encore sous le choc de l'effroyable exécution d'un pilote jordanien capturé par l'EI, la reine Rania et des milliers de Jordaniens ont défilé pour exprimer leur colère contre le groupe jihadiste, auquel le roi Abdallah a promis une "riposte sévère".
Dans un communiqué publié sur des sites jihadistes, l'EI a annoncé qu'une otage américaine -identifiée comme "Kayla Jean Mueller"- a été tuée par des frappes de la coalition "sur une position en dehors de la ville de Raqa", le principal bastion de l'EI en Syrie.
Le groupe jihadiste n'a pas fourni de photo d'un corps à l'appui de son propos, seulement plusieurs images de bâtiments détruits.
Les États-Unis, via une porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), ont rapidement indiqué qu'ils ne disposaient pas "pour l'instant de signe tangible" de la mort d'une otage américaine en Syrie. "Nous sommes évidemment très préoccupés par ces informations", a-t-elle dit.
La famille de Kayla Mueller a confirmé que la jeune femme, employée d'une ONG humanitaire originaire de l'Arizona (Sud-Ouest), avait été enlevée par l'EI à Alep en Syrie en août 2013.
Dans le titre de son communiqué, l'EI mentionne que l'aviation "jordanienne" a tué une otage américaine mais le texte en impute la responsabilité à une frappe de la "coalition", référence à l'alliance antijihadistes menée par Washington depuis septembre.
"Nous sommes très sceptiques, a indiqué le porte-parole du gouvernement jordanien. Ce n'est pas logique. Comment peuvent-ils identifier un avion jordanien d'aussi loin ? Qu'est-ce que l'Américaine faisait dans un dépôt d'armes ? Cela fait partie de leur propagande criminelle."
L'armée jordanienne s'est contentée d'indiquer que ses avions avaient bien effectué de nouveaux raids contre l'EI vendredi 6 février et "détruit des positions (...) de cette organisation terroriste".
"Maléfiques"
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des frappes menées vendredi 6 février dans le Nord de la Syrie par la coalition ont coûté la vie à "au moins 30 jihadistes, mais certainement plus".
Ces raids ont visé "des positions et des dépôts abritant des véhicules militaires et des chars, à l'est et à l'ouest de la ville de Raqa", a ajouté l'ONG.
Parallèlement, les Émirats arabes unis ont annoncé vendredi soir qu'ils devraient reprendre leur participation aux raids aériens menés par la coalition internationale "dans quelques jours", selon les propos d'un haut responsable américain après une rencontre entre le chef de la diplomatie américaine John Kerry et des responsables du Conseil de coopération du Golfe.
Les Émirats arabes unis avaient suspendu leurs opérations militaires aériennes en décembre pour protester contre l'enlèvement du pilote jordanien qui a été ensuite brûlé vif par les jihadistes, comme le montre une vidéo diffusée mardi 3 février.
En Jordanie, des milliers de personnes ont convergé après la prière hebdomadaire musulmane pour appeler à punir le groupe jihadiste, après la mort de ce pilote Maaz al-Kassasbeh.
"Nous sommes tous Maaz", "Nous sommes tous la Jordanie", "Oui à la punition, Oui à l'éradication du terrorisme", pouvait-on lire sur des pancartes, au milieu de drapeaux jordaniens et de photos du pilote capturé en décembre après le crash de son avion en Syrie.
La reine Rania, avec un keffieh à damiers rouge et blanc sur les épaules, a aussi défilé. "Aujourd'hui, je suis comme tout autre Jordanien, nous sommes unis dans notre deuil et notre horreur, a dit la reine à la BBC. Par leur acte haineux, (...) tout ce qu'ils ont fait c'est nous unir dans notre détermination de nous débarrasser de ces maléfiques".

AFP/VNA/CVN

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