Le président somalien appelle l'ONU à plus d'aide face à la famine

Le nouveau président somalien a appelé jeudi 23 mars la communauté internationale à augmenter son aide pour surmonter la famine qui menace son pays et pourrait miner les espoirs nés des élections pacifiques qui l'ont amené au pouvoir.

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Quelque 15% des somaliens risquent la famine.

"Près de la moitié de mon peuple est confronté à un manque aigu de nourriture, et quelque 15% de la population risquent la famine" en raison de la sécheresse qui frappe le pays, a déclaré le président Mohamed Abduhalli Mohamed, dit "Farmajo", lors d'une intervention par vidéo conférence auprès du Conseil de sécurité de l'ONU.

"De tous les défis auxquels est confronté" ce pays de quelque 12 millions d'habitants, "la crise humanitaire est la première de la liste", a-t-il ajouté. "La réponse de la population somalienne et de la communauté internationale a été formidable (...) Mais nous demandons que tous ceux qui le peuvent augmentent encore leur soutien".

Il a fait valoir l'engagement de son nouveau gouvernement pour "la bonne gouvernance", le renouveau économique, et la volonté du nouveau gouvernement d'assurer à terme sa propre défense contre les insurgés islamistes shebab, aujourd'hui pilotée par les 22.000 hommes de la force internationale de l'Union africaine Amisom.

Le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, qui présidait le débat, a lui aussi plaidé auprès des membres du Conseil de sécurité pour augmenter leur aide à ce pays de la corne de l'Afrique. "La crise risque de saper les progrès politiques obtenus de haute lutte", a-t-il souligné. "Si nous suivons les leçons (de la précédente famine) de 2011 et que nous agissons rapidement, la famine peut encore être évitée".

À ce stade, seuls 32% des 864 millions de dollars jugés nécessaires pour endiguer le risque de famine ont été récoltés, a rappelé le représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Michael Keating. Le déblocage de fonds est notamment urgent pour enrayer la progression du choléra, qui affecte désormais 11 des 18 régions du pays, a-t-il ajouté. Des ressources supplémentaires sont nécessaires d'ici la fin mars pour aider les victimes "avant qu'il ne soit trop tard".

La plupart des intervenants au débat ont eux aussi loué le processus électoral et les intentions affichées du nouveau gouvernement somalien, sans annoncer cependant de nouvelles aides.

Boris Johnson a rappelé qu'une grande conférence sur la Somalie était prévue à Londres le 11 mai pour définir notamment les grandes lignes d'un "partenariat" entre la Somalie et la communauté internationale.

La Somalie est, comme le Soudan du Sud, le Nigeria et le Yémen, touchée par une grave sécheresse. Les Nations unies réclament à la communauté internationale 4,4 milliards de dollars d'ici à juillet pour faire face à la famine qui menace ces quatre pays.


AFP/VNA/CVN

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