Le président béninois promet une réponse régionale après l'attentat au Burkina

Le président béninois Thomas Boni Yayi s'est rendu le 18 janvier à Ouagadougou, capitale du Burkina, pour témoigner de la solidarité des pays d'Afrique de l'Ouest après l'attaque meurtrière du week-end et a promis une riposte régionale aux violences des jihadistes.

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"C'est de la vraie barbarie. Qu'est-ce qui peut conduire à une telle haine, c'est inimaginable", a commenté M. Boni Yayi.

Le président béninois et son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ont visité les lieux de l'attaque de vendredi soir 15 janvier contre deux hôtels et un restaurant de la capitale après un entretien au palais présidentiel de Ouagadougou.

À son arrivée à l'aéroport, M. Boni Yayi avait souligné que "ce n'est pas le Burkina seul qui a été frappé. C'est toute une sous-région. Et nous n'allons pas rester les bras croisés. Nous allons réagir et riposter". "La question, aujourd'hui, c'est à qui le tour?", a-t-il ajouté au nom de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Le président du Burkina Fasso, Roch Marc Christian Kabore (gauche), et son homologue béninois, Thomas Boni Yayi, le 18 janvier à Ouagadougou.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je suis venu passer le message au nom de mes chers collègues de toute la sous-région : "Vous n'êtes pas seuls, soyez-en rassurés", a-t-il poursuivi, annonçant une future session extraordinaire de la Cédéao sur le sujet.

"Après les événements de Bamako et ceux du Burkina, tout le monde a pris conscience une fois de plus de la nécessité d'agir. Nous n'allons pas nous laisser faire", a-t-il dit en référence à l'attaque qui a fait 29 morts à Ouagadougou et à celle qui avait fait 20 morts dans la capitale malienne il y a deux mois.

Dans les deux cas, des hôtels hébergeant des Occidentaux ont été frappés et les attentats ont été revendiquées par des groupes islamistes.

Le président béninois a souligné qu'il existait "une corrélation entre sécurité et développement" et précisé que "la question de la libre circulation et celle du terrorisme sont un débat à l'ordre du jour". "Ce que nous avons déjà fait ne suffit plus parce que l'ennemi est en train de changer de stratégie", a-t-il analysé.

"Cet événement vient avec des répercussions sur la paix sans compter les répercussions sur la dimension économique", a ajouté M. Boni Yayi, évoquant l'impact sur les investissements étrangers ou le tourisme.

"Les peuples ont besoin de sécurité, car c'est par la sécurité qu'on va à la prospérité", a-t-il dit. "Les terroristes qui pensent nous prendre notre jeunesse se trompent", a-t-il poursuivi.

Le président Kaboré a, lui, réitéré sa volonté d'une coopération contre les jihadistes. "Nous devons mutualiser nos moyens d’information et militaires pour lutter efficacement contre le terrorisme. Ce sont des phénomènes transfrontaliers qui ne concernent pas que l'Afrique de l'Ouest", a ajouté le dirigeant burkinabè.

"Nous sommes dans une guerre asymétrique et il faut que nous puissions former notre armée à ce nouveau type de combat" a-t-il poursuivi, promettant que le Burkina prendrait "des dispositions pour que les investisseurs puissent continuer à investir tranquillement".

Le Premier ministre du Mali, Modibo Keïta, s'était rendu dès dimanche 17 janvier dans la capitale burkinabè où il avait lui aussi déclaré que Bamako et Ouagadougou devaient "mutualiser" leurs efforts "contre le jihadisme et le terrorisme".

AFP/VNA/CVN

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