La mortalité maternelle et infantile restent élevées dans le monde

Malgré des progrès réalisés ces dernières décennies, jusqu'à 500.000 femmes meurent encore annuellement en accouchant dans le monde ainsi que plus de 3 millions de nouveau-nés, selon un rapport parrainé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce rapport du partenariat pour la santé maternelle, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH) a été préparé pour une réunion le 14 avril à l'ONU à laquelle participeront plusieurs responsables de pays et des experts en santé maternelle et infantile. Ils feront le point sur les efforts nécessaires restant à faire pour réduire davantage la mortalité des femmes qui accouchent et des enfants en bas âge dans les pays en développement d'ici 2015. Il s'agit de 2 des 8 objectifs du Millénaire fixés par l'ONU en 2000 et qui se concentrent sur 68 pays, la plupart en Afrique, comptant ensemble pour 92% des décès maternels lors de la naissance, des décès des nouveau-nés et des jeunes enfants.

Alors que des progrès considérables ont été accomplis pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, les 2 portant sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile sont à la traîne, requérant un renouvellement des efforts pour les remplir, selon les experts.

"Ce rapport fournit une feuille de route pour aider les pays à se concentrer sur leurs propres carences et à prendre les mesures pour répondre à leurs besoins spécifiques", explique Jennifer Bryce, chercheuse à l'Université Johns Hopkins.

Déjà 135 pays ont un taux de mortalité infantile inférieur à 40 pour mille naissance ou au moins suffisant pour satisfaire les trois-quarts de l'objectif de réduction du Millénaire, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). Mais 39 nations montrent des progrès insuffisants tandis que 18 n'ont pas progressé, voire ont régressé, estime l'UNICEF.

"Il s'agit d'un problème à faces multiples pouvant être résolu avec une combinaison d'interventions toutes simples", souligne le Dr Flavia Bustreo, Directrice du PMNCH, dans un entretien avec l'AFP, estimant aussi à 16 milliards de dollars annuellement l'insuffisance des fonds.

Au-delà de la pauvreté, ce rapport met le doigt sur les nombreuses raisons expliquant la persistance d'une mortalité maternelle et infantile élevée dans certains pays.

Ces morts résultent de causes quasiment inexistantes dans le monde développé à savoir des infections, des complications à l'accouchement, des naissances avant terme et aussi le fait que nombre de nouveau-nés meurent dans le premier mois par manque de soins élémentaires, souligne le Dr. Bustreo.

Les femmes succombent le plus souvent à des hémorragies en accouchant, à des infections ou des obstructions durant le travail ou encore à la suite d'avortements mal faits.

La plupart de ces morts sont évitables avec des programmes de soins maternels et néonataux ainsi qu'une meilleure hygiène durant l'accouchement et après la naissance.

Dans certaines régions du monde, des coutumes accroissent les risques de mortalité maternelle et des nouveau-nés. Selon certaines traditions en Asie, l'accouchement est considéré comme "sale" faisant que les femmes sont contraintes d'accoucher dans une étable et d'y rester un mois, précise le rapport.

Atteindre pleinement les objectifs du Millénaire sauverait la vie à un million de femmes et à 4,5 millions de nouveau-nés de plus, d'ici 2015, selon le PMNCH.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top