La construction de l’aéroport de Long Thành est impérative

Le projet d’aéroport international de Long Thành, dans la province de Dông Nai (Sud), était au centre des débats à l’Assemblée nationale actuellement en session à Hanoi. Le ministère du Transport et des Communications a présenté ses arguments en réponse aux trois préoccupations majeures des députés : la nécessité de ce projet, ses modalités de financement, et la libération du foncier.

>>La construction de l'aéroport international de Long Thành en débat

Selon le rapport du ministère du Transport et des Communications présenté aux députés, la construction de cet ouvrage est impérative si l’on veut satisfaire les exigences du développement socioéconomique national. L’aéroport de Tân Son Nhât à Hô Chi Minh-Ville, qui fonctionne déjà à pleine capacité, devrait être surchargé à partir de 2017 selon les dernières estimations. Pour anticiper la croissance des vols domestiques et internationaux vers et depuis Hô Chi Minh-Ville, la construction de l’aéroport de Long Thành est inévitable, a affirmé le vice-ministre du Transport et des Communications Nguyên Hông Truong.

Maquette de l’aéroport international de Long Thành dans la province de Dông Nai, à enviorn 40 km de Hô Chi Minh-Ville.

Cet investissement majeur en trois phases vient donc d’être ramené à 15,8 milliards de dollars, soit une baisse de près de 3 milliards de dollars par rapport au projet initial présenté à l’Assemblée nationale l’an dernier. Cette baisse résulte d’une révision des travaux de la première phase qui, désormais, ne comprendra qu’une seule piste, ainsi que de l’ouverture des marchés publics de plusieurs ouvrages aux entreprises de tous les secteurs économiques. La première phase a un coût de 5,236 milliards de dollars dont 26% est financé par des aides publiques au développement, et 11% par l'État. La libération du foncier nécessaire - 2.750 ha - par voie d’expropriation publique a fait l’objet d’un plan qui a reçu désormais un large agrément des foyers concernés. Prévu pour être pleinement opérationnel en 2020, cet aéroport servira plus de 100 millions de passagers par an, celui de Tân Son Nhât n’ayant pour vocation future qu’à accueillir les seuls vols domestiques.

Selon Trân Minh Phuong, chef adjoint du département de l’investissement du ministère du Transport et des Communications, la participation précitée de l’État au financement de la première phase s’élève à 12.000 milliards de dôngs. Les capitaux seront issus des fonds dégagés par les émissions d’obligations gouvernementales,ainsi que d’une aide publique au développement (APD). Outre les garages destinés aux avions, l’État financera les indemnités d’expropriation, la construction des pistes, les réseaux d’eau, d’électricité, de communication et d’information. Des entreprises seront invitées à participer au projet dans le cadre de partenariat public-privé (PPP) pour l’aérogare, les parkings pour voitures, les ateliers de maintenance des avions, les systèmes d’approvisionnement en carburant et les ouvrages commerciaux...

Un ouvrage avantageux

Il s’agit d’un projet important, et il faut, pour en recueillir tous les fruits, assurer la sécurité des finances publiques par une planification précise de l’emploi des capitaux empruntés comme de leur remboursement.

«Le vote sur l’aéroport de Long Thành est difficile, mais ce projet est impérieux», a affirmé le député Trân Du Lich d’Hô Chi Minh-Ville, car il reliera les centres urbains environnant la mégapole du Sud pour constituer un réseau urbain qui sera une véritable colonne vertébrale de la région Sud. Il ne s’est pas moins déclaré préoccupé de la mobilisation des capitaux et de leur fardeau pour l’État. Concernant le financement de cet investissement, de nombreux députés ont opté pour le recours à de multiples sources en dehors du budget public.

L’aéroport international de Tân Son Nhât à Hô Chi Minh-Ville sera surchargé à partir de 2017.

Les études détaillées du projet seront réalisées dans le cadre du projet de faisabilité après autorisation de principe de l’assemblée nationale concernant les modalités de financement, les expropriations, notamment l’indemnisation et le relogement des foyers, ainsi que les conséquences de cet ouvrage sur l'environnement. Cet ouvrage contribuera au développement des services, notamment du commerce et du tourisme, mais aussi de l’industrie, participant ainsi à l’essor du développement socioéconomique du Nam Bô oriental et, plus largement, de la région du Sud toute entière, selon le député Duong Trung Quôc.

Le projet d'aéroport international de Long Thành a été retenu pour sa faisabilité élevée en comparaison de l'extension de l’aéroport de Tân Son Nhât et de l’agrandissement de la base militaire aérienne de Biên Hoà dans la province de Dông Nai. D’abord en termes de coûts. Le coût de l’extension de Tân Son Nhât s’élèverait à plus de 9,1 milliards de dollars, contre 5,2 milliards pour Long Thành. L’extension de Tân Son Nhât nécessite environ 4.200 ha, ce qui impliquerait l’expropriation de 900.000 habitants des trois arrondissements intra-muros d’Hô Chi Minh-Ville que sont Phú Nhuân, Tân Binh et Go Vâp, ce qui explique que le montant des indemnités soit trois fois supérieur au coût des seuls travaux. En outre, quelque 300.000 habitants d'Hô Chi Minh-Ville seraient incommodés par la pollution sonore que génère un tel ouvrage.

Alors que les besoins de transport vers le Sud et à partir du Sud ne cessent de croître, l’aéroport international de Tân Son Nhât à Hô Chi Minh-Ville ne peut plus s’étendre en raison de son emplacement au sein de l’agglomération. Cet aéroport créé en 1975 a été modernisé entre 1990 et 2003. Selon les prévisions, il sera surchargé à partir de 2017.

Thê Linh/CVN

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