La chute du pétrole continue à ses plus bas depuis douze ans

Les cours du pétrole ont, comme la veille, baissé le 12 janvier à New York et fini au plus bas depuis fin 2003, tombant même brièvement sous 30 dollars le baril, face au pessimisme persistant sur la surabondance générale.

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Des traders à la Bourse de New York

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 97 cents à 30,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit son plus bas niveau de clôture depuis plus de douze ans. Ces chiffres ont été annoncés avec un retard de trois quarts d'heure par le Nymex, en raison d'un problème technique.

Peu avant la clôture, il a même plongé sous le seuil des 30 dollars, tombant jusqu'à 29,93 dollars, ce qui constitue là aussi une première depuis décembre 2003.

Les cours, en baisse de plus de 30% en 2015 puis de près de 20% supplémentaires depuis le début de l'année, ont tenté un rebond en début de séance à New-York, mais ils ont vite replongé, comme à Londres, où le baril de Brent à aussi terminé à moins de 31 dollars.

"Le marché reste sous pression, à cause des implications du retour imminent de l'Iran" avec la levée imminente de sanctions contre Téhéran, "et du fait que l'on n'attend aucune mesure de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Dominée par l'Arabie saoudite, suivie par les autres monarchies du Golfe, l'OPEP avait donné fin 2015 un coup au marché en s'abstenant de se fixer des objectifs chiffrés de production.

Signe que cette stratégie provoque des tensions au sein même du cartel, le ministre nigérian des Ressources pétrolières, qui assurait la présidence de l'OPEP jusqu'au 31 décembre, s'est prononcé pour la tenue d'une réunion extraordinaire début mars.

"Mais, immédiatement après, un ministre des Émirats arabes unis (EAU) a rejeté l'idée", a expliqué M. Lipow.

Le ministre de l'Énergie, Suhail al-Mazrouei, a dit s'attendre à une reprise du marché pétrolier avant la fin de l'année, en dépit de la dégringolade actuelle des prix.

"L'appel nigérian à une réunion anticipée de l'OPEP serait quelque chose de constructif si cela aboutissait vraiment à un sommet et à un changement de politique, mais rien ne dit que l'Arabie saoudite et ses plus proches alliés, comme les EAU, acceptent même d'en discuter", a renchéri Tim Evans, de Citi.

Désormais, "pour que le marché se stabilise, il faut que la production continue à baisser aux États-Unis et que les investissements continuent à diminuer", comme le montre l'annonce mardi 12 janvier par le groupe britannique BP de 4.000 suppressions de postes, mais aussi "que la demande mondiale augmente", a prévenu M. Lipow. "Or, le marché s'inquiète désormais d'un ralentissement en Chine".

Première importatrice mondiale de pétrole, la Chine suscite depuis le début de l'année l'inquiétude des marchés mondiaux face à un effondrement de la Bourse de Shanghaï, malgré une accalmie mardi, dans un contexte d'indicateurs décevants et de méfiance sur la capacité des autorités à gérer la situation.

AFP/VNA/CVN

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