La Chine signe avec Airbus, Alstom ou encore Engie

La Chine a passé le 30 juin une commande géante de 75 avions A330 à l'avionneur européen Airbus pour 18 milliards de dollars, au premier jour d'une visite en France du Premier ministre chinois Li Keqiang, marquée par une avalanche de contrats.

>>Le Premier ministre chinois arrive en France pour une visite officielle
La vente (pour 16,1 milliards d'euros), conclue dans les bureaux du Premier ministre français Manuel Valls, comporte 45 commandes fermes et un protocole d'accord pour 30 exemplaires supplémentaires. Ce contrat a été signé par le patron d'Airbus Fabrice Brégier et celui de la holding publique d'achat d'avions China Aviation Supplies (CAS).
Au total, pas moins de 53 accords étatiques sont attendus tout au long de la visite de trois jours du Premier ministre chinois, qui est mercredi 1er juillet à Marseille (Sud) et jeudi 2 juillet à Toulouse (Sud-Ouest), pour une visite du siège d'Airbus.
L'avionneur européen a signé un contrat pour la vente de 75 long-courriers A330 en Chine, le 30 juin à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN

La Chine a également accepté de reconnaître l'indication géographique des vins de Bordeaux, une "avancée historique" aux yeux de la France pour assurer la protection d'un des ses produits phare à l'exportation, qui était en discussion entre les deux pays depuis 2011.
Outre Airbus, les groupes d'énergie Alstom et Engie (GDF Suez) ont aussi formalisé des contrats mardi 30 juin.
L'armateur CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime, attend lui la conclusion de "deux accords majeurs" le 1er juillet à Marseille. Le premier, avec la banque chinoise CEXIM, porte sur un milliard de dollars (895 millions d'euros) de solutions de financement pour les futures commandes passées en Chine de navires et de conteneurs. Le second sera paraphé avec l'opérateur portuaire China Merchants Holdings International (CMHI).
Deux déclarations ont en outre été signées, l'une sur la coopération dans le nucléaire civil fixant "une feuille de route" pour l'ensemble de la filière entre les français EDF et Areva et leurs homologues chinois, l'autre sur la coopération "en pays tiers" pour des projets conjoints d'infrastructures en Afrique et en Asie.
Paris et Pékin se sont aussi entendus pour l'octroi réciproque de visas de cinq ans pour leurs hommes d'affaires.
La Chine, confrontée à des surcapacités industrielles et au ralentissement de sa demande intérieure, pousse vivement ses entreprises à élargir leurs débouchés. Elle pourrait donc profiter de l'expertise des groupes français sur des marchés où ceux-ci sont implantés de longue date.
Limiter le réchauffement de la planète
À l'approche de la conférence mondiale sur le climat (COP21), que Paris accueillera en décembre, la Chine a confirmé dans la capitale française son engagement à plafonner ses émissions de CO2 à l'horizon 2030.
Premier pollueur mondial, elle se fixe pour objectif "d'atteindre le pic de ses émissions de CO2 autour de 2030 tout en s'efforçant de l'atteindre au plus tôt", a indiqué la délégation de M. Li. Pékin entend aussi "porter la part des énergies non fossiles dans la consommation énergétique primaire à environ 20%", selon la même source.
La contribution chinoise reprend des objectifs déjà affichés par Pékin en novembre, lors d'une annonce commune avec les États-Unis.
Le président français François Hollande a "salué" cette annonce, estimant qu'elle confirm(ait) l'engagement de la Chine à construire une "civilisation écologique"", selon son entourage.
Li Keqiang a assuré M. Hollande, qui mise sur un succès de la COP21 pour redorer son image, de sa volonté de parvenir en décembre à Paris à "un accord global, équilibré et ambitieux" de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

AFP/VNA/CVN

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