Italie: Renzi démissionne, pour mieux revenir ?

Après son échec dans les urnes le 4 décembre, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a démissionné le 8 décembre, mais entre plaisanteries et discours devant les siens, il est surtout apparu prêt à repartir au combat.

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Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, le 5 décembre à Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Jeudi matin 8 décembre, j'organise avec mes enfants un tournoi de Playstation où j'espère avoir plus de chance qu'ici", a ironisé M. Renzi, démissionnaire à la suite du rejet par référendum de sa réforme constitutionnelle, après avoir passé un peu plus de 1.000 jours à la tête de l'Italie.
Mais avant de rentrer en Toscane, où vivent sa femme et ses trois enfants, il a clairement démontré tout au long de la journée du 7 décembre qu'il restait combatif et prêt à en découdre, y compris devant la direction de son Parti démocrate (PD, centre gauche).
"Nous n'avons peur de rien ni de personne, si les autres partis veulent des élections (...) le PD n'a pas peur de la démocratie ou des votes", a-t-il affirmé devant la direction de son parti, dont il est toujours le numéro un.
Et si les partis politiques italiens veulent que le parlement aille jusqu'à son terme début 2018, qu'ils prennent "tous" leurs responsabilités pour former un gouvernement entre eux, a-t-il ajouté.
Autrement dit, puisque plusieurs partis ont déjà réclamé des élections anticipées, il ne reste que cette voie, qui a aussi sa préférence.
Se remettre en chemin
Car, loin d'avoir renoncé à tout avenir politique, il semble pressé d'en découdre à nouveau. "Il est temps de se remettre en chemin", a-t-il aussi écrit le 7 décembre aux Italiens. Et il n'est pas le seul : les populistes du Mouvement 5 étoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, qui ont le vent en poupe après un vote ayant confirmé la vague de mécontentement populaire née avec le Brexit et confirmée par l'élection de Donald Trump, sont sur la même ligne.
"Nous réclamons des élections immédiatement, sinon nous inviterons les citoyens à descendre dans la rue", a lancé le 7 décembre Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, proche du Front National français.
Le président italien Sergio Mattarella avait refusé le 5 décembre la démission de Matteo Renzi, 41 ans, lui demandant d'assurer d'abord l'adoption définitive du budget 2017 au Parlement.
C'est chose faite depuis un vote au Sénat l'après-midi du 7 décembre, grâce à un vote de confiance pour éviter tout débat. Vers 19h00 (18h00 GMT), M. Renzi est donc retourné auprès du président pour présenter sa démission lors d'un entretien qui a duré environ 40 mn.

AFP/VNA/CVN

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