France : le vélo, un mode de transport à part entière

Le vélo "doit être considéré comme un moyen de transport comme un autre" et faire l'objet d'"une politique publique ambitieuse" pour favoriser son "usage massif", a estimé mardi 28 mars l'ONG La Fabrique Écologique en présentant plusieurs propositions.

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Des vélos à louer à Lyon.
Photo : Hoàng Phuong/CVN

Dans une note destinée notamment aux candidats à la présidentielle, elle préconise la création d'une "Mission interministérielle pour le vélo", chargée de mettre en place "un plan national de sensibilisation à l'usage du vélo".

Cette mission, financée par une taxe sur les ventes des constructeurs de voitures et de motos, devrait également "veiller à la cohérence du développement des infrastructures vélo dans les territoires".

"En France, il n'y a pas de pilote national pour le vélo", a affirmé Yoann Rouillac, qui a dirigé le groupe de travail auteur de la note, au cours d'une conférence de presse.

"Nous devons dépasser le vélo-loisir. Articulé avec d'autres moyens de transport, le vélo est bien souvent la solution", a déclaré le président de La Fabrique Écologique, Géraud Guibert.

Selon l'ONG, l'actuelle Coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo "est constituée de deux fonctionnaires" et "n'a pas de budget dédié".

"L'investissement national dans les politiques cyclables est quasi inexistant", affirme La Fabrique Écologique : "La France consacre 0,01 euro de son budget par an et par habitant au vélo", contre 1,24 euro en Allemagne et 4,82 euros au Danemark.

L'ONG propose la création d'un "fonds d'investissement", alimenté notamment par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), afin de "résoudre l'insuffisance des investissements en infrastructures cyclables".

La Cnam est en effet "la première bénéficiaire" des économies en matière de soins de santé engendrées par le vélo, souligne-t-elle.

Enfin, un "budget unique mobilité" devrait permettre de "rééquilibrer les incitations financières par les employeurs pour les trajets domicile-travail de leurs salariés".

Résultant de l'unification de "l'ensemble des dispositifs existants", il serait "indépendant du mode de transport choisi par le salarié" et de la distance domicile-travail. Son montant "serait compris entre 100 et 200 euros par salarié et par an".


AFP/VNA/CVN

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