Fiers d’être pêcheurs

La pêche au thon a permis d’améliorer sensiblement le revenu et le niveau de vie des habitants. Elle a changé profondément la physionomie des villages côtiers de Phú Yên. De plus, ce secteur a contribué clairement à consolider la sécurité et la souveraineté maritime et insulaire.

>>Phú Yên, royaume de la pêche au thon

 

La production de thon augmente d’année en année.


Autrefois, les villages du quartier de Phú Dông et du 6e quartier de la ville de Tuy Hòa, dans la province de Phú Yên (Centre), étaient pauvres et peu développés. Aujourd’hui, les choses ont bien changé ! À la place, on trouve des maisons de plusieurs étages, des motos en abondance, des chemins goudronnés et des écoles confortables. La pêche au thon y est pour beaucoup.
Actuellement, Phú Yên recense quelque 5.200 pêcheurs de thon, soit 19% du nombre total de travailleurs du secteur des produits aquatiques. La plupart d’entre eux n’ont pas suivi d’école professionnelle et n’ont aucun diplôme. Ils se forment sur le tas, accumulent des expériences et deviennent de bons professionnels.

Grâce au thon, Pham Van Lai est l’un des plus riches pêcheurs de son village.

Pham Van Lai, pêcheur de thon depuis vingt ans, vit dans le 6e quartier de Tuy Hòa. C’est l’un des pêcheurs les plus riches de son village. Autrefois, il possédait un bateau de seulement 270 CV. Mais après plusieurs années de travail et d’économie, il a réussi à acquérir un navire plus puissant et construire une maison confortable. «Si les villageois ont de bonnes motos et de belles maisons, ils le doivent essentiellement à la pêche au thon», avoue-t-il.
Les capitaines de navire ont un revenu moyen de 500 à 700 millions de dôngs par an. Les hommes d’équipage, quant à eux, touchent entre 50 et 60 millions. La vie des pêcheurs s’est naturellement améliorée tout comme l’atmosphère des villages.
Nguyên Khac Tân, vice-président de l’Association des pêcheurs de thons de la province de Phú Yên, révèle : «Beaucoup de gens, autrefois hommes d’équipage, ont pu se construire un bateau après des années d’épargne. Les capitaines, eux, ont multiplié par trois le nombre de leurs navires. Ils peuvent désormais contribuer à la construction d’ouvrages d’utilité publique comme routes, ponts, écoles, petits ports...».

Protéger la souveraineté maritime et insulaire

À côté des efforts des pêcheurs, le développement de la pêche au thon a été soutenu par le gouvernement. En 2010, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a promulgué la décision N°48 sur les politiques de soutien à l’aquaculture et à la pêche hauturière (dont des aides en carburants pour les pêcheurs).

La pêche au thon fait vivre des dizaines de milliers de familles.


Si l’exploitation du thon est une activité déterminante pour la vie de dizaines de milliers de familles, elle contribue aussi à la protection de la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam. Plusieurs pêcheurs déclarent ainsi : «Nous sommes nés et avons grandi dans les villages, la pêche au thon est notre métier depuis des générations. Nous partons en mer non seulement pour gagner notre vie, mais également pour défendre nos eaux territoriales afin que les générations suivantes y soient encore présentes».
La Confédération du travail de Phú Yên a contribué à la naissance de deux associations : celle du 6e quartier et celle du quartier de Phú Dông. Les membres peuvent mieux comprendre les politiques du Parti et de l’État, ainsi que le droit maritime international. De plus, ils bénéficient de divers soutiens en cas d’incident en mer. Solidarité, entraide, sens des responsabilités y sont valorisés, de même que leur attachement à perpétuer les activités de leurs ancêtres ainsi qu’à préserver la souveraineté nationale en mer.

Texte et photos : DANG HUONG/CVN

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