Des voix étrangères sur la réforme de l’enseignement général

Le ministère de l’Éducation et de la Formation a dévoilé en avril son avant-projet de réforme de l’enseignement général. L’examen du baccalauréat serait supprimé, et les lycéens bénéficieraient d’une orientation professionnelle. Avis d’enseignants étrangers au Vietnam.

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Supprimer l’examen du bac, une bonne idée
Kit Davidson, enseignant américain

À mon avis, l’examen du baccalauréat n’est pas nécessaire. En effet, d’après les études déjà réalisées dans les pays développés en Europe et en Amérique du Nord, tous les lycéens ne peuvent pas témoigner des connaissances requises lors de telles épreuves, nombre sont très intelligents et doués dans leurs études, mais n’obtiennent pas de bonnes notes lors d’examens pour des raisons psychologiques.

Aux États-Unis, le lycéen obtient son bac lorsqu’il a achevé l’étude de toutes les disciplines exigées par son école et a passé les épreuves terminales de validation de celles-ci. Je suis au courant que l’avant-projet de réforme globale de l’enseignement général du ministère vietnamien de l’Éducation et de la Formation comprend une partie importante sur l’orientation professionnelle des lycéens en 11e et 12e classes (équivalent de la première et de la terminale dans l’Éducation française, ndlr). C’est une excellente idée, notamment pour un pays comme le Vietnam.

En effet, d’après mes observations, l’éducation vietnamienne oriente les élèves vers des domaines comme l’architecture, la banque, les technologies, l’informatique ou l’économie, et en néglige bien d’autres. Concernant l’orientation professionnelle, les éducateurs doivent trouver des mesures pour aider les élèves à s’engager dans différents métiers sans privilégier tel ou tel domaine.

Après 2020, l’examen du bac serait supprimé.

Nécessité de renseigner les parties concernées
Olivier William Dowden, enseignant britannique

D’après mon expérience, la réussite d’un plan de réforme éducative ou d’un nouveau programme éducatif réside dans la mobilisation de toutes les parties impliquées lors de l’élaboration. En observant les systèmes éducatifs les plus appréciés dans le monde, vous verrez que beaucoup d’acteurs ont été mobilisés ou invités à donner des informations, expériences et avis. En collectant généralement les points de vue des enseignants, des dirigeants d’école, des experts, de la communauté, l’unanimité sera plus facile à atteindre. L’Angleterre a réussi avec cette méthode.

Le Vietnam possède un corps d’enseignants dévoués, enthousiastes et compétents. Avec des investissements raisonnables dans les infrastructures et dans les activités de formation, je pense que le Vietnam peut réussir dans le renouvellement de son éducation.

Former soigneusement les enseignants
Stephen Isaacs, enseignant britannique de Renaissance International
School Saigon

La réforme de l’éducation doit privilégier le corps enseignant. Je pense que le ministère vietnamien de l’Éducation et de la Formation doit élaborer soigneusement un programme de formation des enseignants afin qu’ils puissent répondre aux nouvelles exigences. Si l’examen du bac n’est supprimé qu’après 2020, d’ici à 2020, l’éducation vietnamienne aura le temps de former ses enseignants à de nouvelles méthodes pédagogiques.

Dans le système éducatif britannique, l’élève est le centre de toute forme d’enseignement. Cela veut dire qu’un enseignant comme moi doit préparer un plan de cours capable d’aider chacun des élèves à progresser et à éveiller ses compétences.

Cet avant-projet privilégie l’orientation professionnelle des lycéens durant leurs deux dernières années d’études.

Importance de l’orientation professionnelle
Rafael Ribeiro, enseignant brésilien

Je pense que dans la réforme globale de l’enseignement général du Vietnam, la suppression de l’examen du bac est raisonnable. À propos de l’orientation professionnelle, je suis pour les propositions figurant dans cet avant-projet. D’après moi, cette activité est très importante car, comme vous le savez, les lycéens de terminale choisissent parfois des filières qu’ils regrettent quelques années plus tard.

Moi, par exemple, après le bac, j’ai choisi les études universitaires en publicité et j’ai un diplôme en publicité, mais maintenant, je pense que j’aurais dû plutôt suivre des études de linguistique ou de musique, deux domaines qui conviennent mieux à mon caractère.

Ngoc Dông - Linh Thao/CVN

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