Des reptiles comme animaux de compagnie

Dans le Tây Nguyên, notamment dans la province de Dak Lak, iguanes, caméléons et varans sont les nouveaux animaux de compagnie tendance. À Buôn Ma Thuôt, les adeptes de reptiles ont même leur café.

Le café Pet, qui se situe dans la rue Trân Phu, ville de Buôn Ma Thuôt, province de Dak Lak, n’est pas un café comme les autres. Les clients n’y viennent pas seuls, mais escortés d’animaux de compagnie originaux : iguanes originaires d’Amérique du Sud, dragons barbus de l’Est (Pogona barbata), caméléons ou varans multicolores.

Truong Van Cao est le patron du café Pet, un café pas comme les autres.
Photo : Dântri/CVN

Dans la province de Dak Lak, avoir des reptiles comme animal de compagnie est une tendance nouvelle. Mais ce hobby prend rapidement de l’ampleur. L’association des amis des reptiles de Buôn Ma Thuôt recense actuellement plus de 30 membres, alors qu’ils n’étaient que quelques-uns il y a un an. Hô Quang Phi, 27 ans, en est le président. «Outre nos membres, notre association accueille des centaines de passionnés de différents âges, de divers métiers lors des activités que nous mettons sur pied. Chaque semaine, durant notre temps libre, nous organisons une rencontre appelée +Off Pet+ dans le café Pet», informe-t-il.

Rencontres hebdomadaires

Truong Van Cao, 25 ans, patron du café Pet, s’intéresse depuis longtemps aux reptiles. Il possède cinq iguanes d’Amérique du Sud et quelques tortues de différentes espèces, dont une à tête jaune (Indotestudo elongata). «Je suis passionné par les reptiles. J’ai ouvert ce café pour que ceux qui le sont aussi puissent se rencontrer et discuter sur tout ce qui concerne leurs animaux de compagnie : des soins aux démarches à entreprendre pour les adopter», dit-il.

Hô Quang Phi a commencé à collectionner des animaux il y a quelques années. Comme Truong Van Cao, il possède cinq iguanes d’Amérique du Sud. Il y a trois mois, il a importé une nouvelle espèce, nommée rock cuban, qui vaut 40 millions de dôngs. Ce reptile mesure environ un mètre et pèse trois kilos. «Ces animaux sont faciles à élever. Ils mangent principalement des légumes et des tubercules hachés. Vu qu’ils sont originaires d’un milieu tropical, ils sont habitués à vivre dans un environnement où la température est de plus de 40 degrés. Nous utilisons donc des lampes à l’infrarouge pour réchauffer l’atmosphère», souligne Hô Quang Phi. Et d’ajouter : «Nous nettoyons souvent leur terrarium et leur coupons les ongles avec des instruments adaptés».

Boire un café en admirant des reptiles

«Un jour, j’ai accompagné mes amis chez Pet. J’ai pu y observer plusieurs animaux insolites. Au premier abord, ils me faisaient peur. Mais, lorsque je les ai touchés, ils étaient doux et calmes. De temps à autres, ils tiraient la langue pour me lécher, une sensation agréable et fraîche», raconte Truong Thanh Binh, pharmacien. Le jeune homme s’est alors documenté sur internet et a finalement acheté des reptiles. Il est désormais membre de l’association. Chaque week-end, il promène un de ses reptiles et rencontre d’autres passionnés.

Certains n’ont pas les moyens ni l’espace pour garder ces animaux. Ils fréquentent toutefois le café Pet pour admirer les reptiles de leurs compatriotes. D’autres confient leur compagnon à Truong Van Cao pour qu’il en prenne soin. «Ce hobby permet de protéger des espèces rares, qui, pour certaines, sont menacées», ose le patron du café Pet.

Chaque week-end, les passionnés de reptiles se réunissent.

Nguyên Anh Phuc, élève au Lycée Dông Du, a cassé sa tirelire et demandé l’aide de sa mère pour acheter un varan de plus d’un mètre de long, qui pèse trois kilos. «Ma mère a réservé un accueil hostile à mon reptile. Elle a trouvé qu’il avait l’air féroce. J’ai insisté durant une journée et elle a finalement accepté», dit-il. Malgré ses études, Phuc trouve le temps de prendre soin de son compagnon.

Une passion de luxe

Avoir un reptile comme animal de compagnie coûte cher. Rien que pour l’importer, quelques millions de dôngs sont nécessaires. Sans compter les frais liés à son terrarium, à sa nourriture, etc.

«Chaque reptile a ses habitudes. Son maître doit bien le connaître. Il aime être caressé. Les iguanes ou les tortues ont des ongles pointus. Les bras de leur maître comportent donc souvent de petites griffures», confie Truong Minh Dang, 23 ans, membre de l’association des amis des reptiles de Buôn Ma Thuôt.

Les reptiles se vendent à différents prix, allant de 200.000 dôngs à plusieurs millions de dôngs. Ils varient selon la taille, l’espèce et la couleur. Par exemple, un iguane d’Amérique du Sud de couleur verte, de près d’un mètre de long, vaut environ 2,5 millions de dôngs. Mais un de couleur bleu marine ou rouge se vend entre 5 et 7 millions de dôngs. Les reptiles sont importés principalement de Thaïlande et de Malaisie. Des magasins spécialisés en vendent aussi à Hanoi ou à Hô Chi Minh-Ville.

Quê Anh/CVN

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