AEC
Des inquiétudes sur le bas niveau de compétences des jeunes vietnamiens

La création de la Communauté économique de l’ASEAN offre au Vietnam de nombreuses opportunités, surtout concernant l’emploi. Mais, malgré ces avancées qui visent en grande partie les jeunes, il est difficile pour le pays de rivaliser avec les autres pays aséaniens.

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L’ASEAN offre aux jeunes de nombreuses perspectives en vue de trouver un emploi.

La Communauté économique de l’ASEAN (AEC en anglais) a vu le jour le 31 décembre dernier. Grâce à lui, la circulation des marchandises et des services entre les pays membres sera favorisée. De plus, la libre circulation des travailleurs offrira au Vietnam des opportunités pour attirer des travailleurs qualifiés. Cela permettra également aux vietnamiens, surtout aux jeunes, de trouver un bon emploi dans les pays développés tels que la Thaïlande ou le Singapour.

Les jeunes vietnamiens, notamment les étudiants, sont les salariés de demain. Mais au Vietnam ces derniers ne semblent pas encore bien préparés par rapport à leurs homologues venant des autres pays aséaniens.

Conscients des enjeux autour de l’AEC

Un récent sondage d’opinion sur l’AEC a été effectué sur un panel de 240 étudiants venant de cinq universités et écoles supérieures de Hô Chi Minh-Ville : l’Université polytechnique, l’Université d’économie, l’Université des sciences sociales et humaines, l’École supérieure de commerce extérieure et l’École supérieure de technique Cao Thang. Ces cinq établissements représentent trois secteurs différents : l’économie, la technique et les sciences humaines et sociales.

En temps normal, les étudiants devraient se tenir au courant de l’actualité. Mais d’après ce qui ressort de cette étude, seulement 172 des 240 étudiants interrogés (soit 72%) ont déjà entendu parler de cette communauté économique.

Trouver un emploi est la préoccupation majeure des jeunes, la plupart de ces 172 étudiants s’y intéressent avec attention, notamment concernant l’élargissement du marché de l’emploi (80,7%), ainsi que la libre circulation de la main-d’œuvre qualifiée entre les pays membres (54,4%). En plus, ils estiment aussi que l’AEC les aidera à obtenir les conditions requises pour travailler à l’étranger dans un environnement de travail dynamique, améliorer leur qualification, et aussi améliorer les expériences professionnelles.

Sachez que le Vietnam compte un fort taux de jeunes. Mais lorsque l’on fait la comparaison avec les autres pays aséaniens, les travailleurs vietnamiens manqueraient de discipline, de professionnalisme dans le travail en lui-même, mais aussi concernant les qualifications. De plus, les étrangers ne semblent pas apprécier non plus leur manière de travailler. Ainsi, nous comprenons pourquoi il est compréhensible que les jeunes veuillent profiter de cette occasion. Cette dernière serait d’ailleurs un tremplin dans leur carrière professionnelle.

Des jeunes prêts à relever le défi

Des jeunes s’entraînent à parler anglais avec des étrangers.

Dans ce contexte très concurrentiel créé par l’ACE, les jeunes doivent aussi faire face à d’autres difficultés. Les deux plus grandes à surmonter concernent le niveau de langue étranger élevé, très demandé par les recruteurs. De plus, les jeunes vietnamiens sont en concurrence directe avec un grand nombre de travailleurs étrangers. Enfin, une autre crainte concerne l’exigence d’une haute qualification.

Ainsi à travers ces résultats, on peut facilement constater que les jeunes vietnamiens possèdent un faible niveau dans leur langue étrangère, alors qu’on connait son importance pour les recruteurs. Cela montre aussi que la formation et l’enseignement de ce thème ne sont pas très efficaces à l’heure actuelle au Vietnam.

À en juger les opportunités offertes par l’AEC, 87,1% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles comptaient renforcer leur niveau en langue étrangère. 65,4% voudraient s’équiper des connaissances spécialisées. Et 61,7% souhaiteraient améliorer leurs compétences en termes de communication. Enfin, les travaux d’organisation, en équipe... sont aussi des points faibles à améliorer pour les étudiants. Pour information, ces réponses seraient des conseils en direction des établissements de formation en vue d’améliorer l’enseignement au sein du pays.

Enfin, nous constatons désormais que les jeunes vietnamiens ont encore de nombreux défauts. Donc, si les autorités de gestion et les établissements de formation ne les aident pas à s’améliorer, ils perdront leur position même du marché de l’emploi au Vietnam.

Huy Hoàng/CVN

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