Départ de l'EI du sud de Damas, un chef rebelle tué

Environ 4.000 personnes, jihadistes et civils, doivent évacuer le 26 décembre trois quartiers du sud de la capitale syrienne, au lendemain de la mort d'un puissant chef rebelle dans un raid aérien revendiqué par l'armée.

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Des forces syriennes pro-gouvernement surveillent une zone près du village de Khan Tuman dans la province d'Alep, le 22 décembre.

Ce départ doit avoir lieu en vertu d'un accord inédit du régime et des représentants de la population locale, sur le départ de jihadistes du groupe État islamique (EI), du Front Al-Nosra et de civils, du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins de Qadam et de Hajar al-Aswad. Ces trois quartiers connaissent une profonde dégradation des conditions de vie, causée par le siège imposé par l'armée depuis 2013, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Il s'agit du premier accord de ce genre impliquant l'EI. Quatre tentatives d'évacuation similaires avaient par le passé échoué, selon une source

gouvernementale.

L'initiative intervient alors qu'un raid aérien revendiqué par l'armée, a tué le 25 décembre Zahrane Allouche, le chef de Jaich al-Islam (Armée de l'Islam), principal groupe rebelle de la région de Damas. Sa mort porte un coup sévère à l'insurrection et aux négociations entre régime et opposants censées débuter dans un mois selon les experts.

Jaich al-Islam contrôle la plus grande partie de la banlieue est de la capitale qui est régulièrement bombardée par les forces gouvernementales et l'aviation russe. Le groupe est accusé par le régime de bombarder Damas. Zahrane Allouche "est mort dans un raid contre la localité d'al-Marj, dans la Ghouta orientale avec les commandants de Jaich al-Islam", a affirmé un des responsables du mouvement.

Quelques heures après, les principaux responsables du groupe ont élu un nouveau chef, Abu Himam al-Buwaydani, un combattant de 40 ans dont la famille entretient des liens étroits avec les Frères musulmans, a indiqué Abdel Rahman, le dirigeant de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Dans une déclaration télévisée, un porte-parole de l'armée syrienne a indiqué que les forces du régime avaient mené les raids. Un responsable de la sécurité a expliqué que ces raids avaient été menés par deux avions syriens qui ont tiré à deux reprises quatre missiles fournis par Moscou. Ils ont ciblé une réunion secrète de dirigeants de plusieurs groupes islamistes, qui visait à réorganiser les forces militaires après la prise de la localité de Marj al-Sultan.

Plusieurs dizaines de dirigeants et des gardes du corps ont été tués, dont 12 de Jaich al-Islam et sept d'Ahrar al-Cham, un autre groupe rebelle important, selon la même source.

AFP/VNACVN

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