Union européenne
Coup d'accélérateur à un projet pour mieux taxer les géants de l'internet

Le projet emmené par la France de mieux taxer les géants de l'internet, s'est accéléré samedi 16 septembre lors d'une réunion des ministres des Finances de l'UE à Tallinn, malgré la résistance de certains, l'Irlande en tête.

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La France pilote une initiative visant à mieux taxer les géants de l'Internet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Google, Apple, Facebook et Amazon - communément désignés par l'acronyme GAFA - sont régulièrement accusés de faire de l'optimisation fiscale grâce à des montages financiers qui minimisent leurs impôts.

Les 28 ministres des Finances de l'UE se sont entendus samedi 16 septembre pour avancer rapidement et arriver à une approche commune lors d'une réunion en décembre. À la suite de quoi, la commission européenne serait chargée de concocter une proposition législative en 2018.

À l'origine de ce nouvel élan, une initiative pilotée par la France et soutenue par trois autres grands pays européens, Allemagne, Italie, Espagne.

Leur idée : avoir une taxe appliquée sur le chiffre d'affaires généré dans chaque pays européen par les géants du net, comme Google ou Facebook.

Actuellement, c'est le bénéfice qui sert de référence à l'impôt sur les sociétés payé par les entreprises. Et nombre de multinationales du net concentrent leurs bénéfices dans des filiales domiciliées dans des pays à faible taux d'imposition, comme l'Irlande, même si elles génèrent presque tout leur chiffre d'affaires dans d'autres pays de l'UE.

"Nous sommes désormais une dizaine d’États membres à soutenir cette proposition", a déclaré Le Maire, après la réunion de Tallinn. Il s'agit de l'Allemagne, l'Autriche, la Bulgarie, la France, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Roumanie et la Slovénie.

Mais pour toutes les réformes concernant la fiscalité en Europe, les 28 États membres doivent se prononcer à l'unanimité, ce qui rend les changements très difficiles.

Selon Le Maire, huit d'entre eux seraient "plus réservés et un État ouvertement hostile, l'Irlande".

Taxation, une question à souligner 

Plusieurs ministres de petits États membres ont en effet exprimé des réserves, souhaitant que le problème soit traité au niveau international, au sein du G20 ou par l'OCDE.

Ainsi le ministre danois des Finances, Kristian Jensen, a déclaré "être toujours sceptique en ce qui concerne de nouveaux impôts".

Les chefs d’États et de gouvernement de l'UE doivent à nouveau se pencher sur la question de la taxation lors d'un sommet à Tallinn, le 29 septembre, consacré aux questions de l'économie numérique.

"J'attends que le sommet européen nous dise vers où on va. Nous, nous allons mettre toutes les options sur la table. Après la (direction) qui nous sera donnée par les chefs d'État et de gouvernement ou par les ministres, nous avancerons, nous ferons une proposition, et il faut aller très vite", a dit le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Le Français a toutefois mis en garde : "Si on ne réussissait pas (à avancer ensemble), il ne faudrait pas envisager des taxations nationales, parce qu'à ce moment-là on créerait des paradis numériques pour les uns, un enfer administratif pour les autres".


AFP/VNA/CVN

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