Colombie : trois morts, dont une Française, dans un attentat à Bogota

Au moins trois personnes, dont une Française, ont été tuées et neuf blessées samedi après-midi 17 juin dans un attentat à la bombe perpétré dans un centre commercial de Bogota et condamné par la dernière guérilla en activité en Colombie.

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Des personnes attendant dans le centre commercial où s'est produit un attentat le 17 juin 2017 à Bogota.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon la police, l'explosion s'est produite vers 17h00 (22h00 GMT) dans les toilettes des femmes du centre commercial, situé dans une zone très fréquentée par les étrangers et à la veille de la fête des pères.

Une Française de 23 ans et deux Colombiennes âgées de 27 et 31 ans "sont décédées de leurs blessures", a indiqué dans un communiqué la clinique où les victimes ont été hospitalisées. Parmi les blessés, dont quatre sont dans un état critique, figure une Française de 48 ans, a précisé l'établissement.

Le maire de la capitale colombienne Enrique Penalosa a dénoncé un "attentat lâche au centre Andino".

Le président colombien Juan Manuel Santos a de son côté condamné l'attentat et aussitôt ordonné au chef de la police nationale, le général Jorge Nieto, d'ouvrir une enquête.

La jeune Française était venue en Colombie pour "fournir un service social dans un collège d'un quartier populaire de Bogota durant six mois", a indiqué le maire à la presse.

Le centre commercial Andino, l'un des principaux de la ville, a été évacué tandis que policiers, ambulanciers et pompiers ont rapidement bouclé la zone.

Le président colombien, qui se trouvait à Cartagena (Nord), a fait savoir sur son compte Twitter qu'il se rendrait sur place.

"Ma condamnation la plus énergique de l'attentat au CC Andino. De retour à Bogota pour prendre en main la situation", a-t-il tweeté.

Bombe dans les toilettes

Selon la Clinica del Country, l'établissement hospitalier qui a reçu les victimes, une personne est "dans un état critique de gravité maximum". D'autres blessés souffrent de traumatismes acoustiques du fait de l'onde de choc.

Le général Jorge Nieto a indiqué de son côté que l'explosion avait été provoquée par "un engin" déposé "derrière un siège des toilettes pour femmes". Une équipe d'enquêteurs est en charge des recherches préliminaires et "des mesures préventives" sont en cours, a-t-il encore indiqué.

Le maire de Bogota a indiqué qu'il ne pouvait dire encore "quel groupe pourrait être derrière cet attentat". Arrivé sur place en fin de soirée, le président Santos a pour sa part déclaré qu'"il n'y a pas d'indices clairs" sur les responsables de l'attentat.

La guérilla colombienne de l'ELN (Armée de libération nationale, guévariste), a fait savoir rapidement qu'elle "condamnait" cet attentat "exécrable", via son compte Twitter.

L'ELN négocie actuellement avec le gouvernement pour un accord de paix, à l'image de celui obtenu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), en cours d'application après plus d'un demi-siècle de conflit armé qui a fait 260.000 morts et plus de 60.000 disparus.

Sur Twitter, le chef des Farc, Rodrigo Londono, alias "Timochenko", a de son côté déploré l'attentat et exprimé sa solidatité avec les victimes.


AFP/VNA/CVN

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