Aznavour inoxydable pour son retour sur scène à Paris

Plus la soirée avance et plus il semble rajeunir, s'offrant même quelques pas de danse au terme de deux heures de concert. L'inoxydable Charles Aznavour, "91 printemps", retrouvait Paris le 15 septembre pour le premier de ses six concerts au Palais des sports.

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Charles Aznavour sur la scène du Palais des sports, le 15 septembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Alors certes, confie-t-il d'emblée après les deux premiers morceaux, "ma vision n'est plus ce qu'elle était, pour l'audition ce n'est pas parfait non plus, quant à ma mémoire c'est la catastrophe". D'où l'apparition d'un prompteur devant lui : "je ne suis pas le seul, mais je suis le seul à le dire au public."

De même, les mains tremblent sans doute un peu plus, Charles Aznavour chante parfois assis et se perd même une fois quand il teste une nouvelle orchestration, au tempo plus rapide, sur Les plaisirs démodés.

Mais tout cela, finalement, l'amuse beaucoup.

Tout de noir vêtu, avec une magnifique paire de bretelles rouges à pois noirs, il ne boude pas son plaisir de retrouver Paris après "quatre ans de vagabondages" loin de la capitale. Six concerts sont prévus d'ici le 27 septembre au Palais des sports, où cet habitué de l'Olympia se produit pour la première fois.

Il sourit, serre rageusement le poing à la fin des chansons et esquisse même quelques pas de danse prudents sur les "incontournables" de la fin de son tour de chant, La Bohème, Emmenez-moi et J'me voyais déjà.

Le fils de parents arméniens, qui a multiplié les appels dans la presse en faveur de l'accueil des réfugiés en France, n'en parle pas sur scène. Mais il débute par une chanson hautement symbolique : Les Emigrants, écrite il y a trente ans.

Plus tard, il chante Ils sont tombés en mémoire du génocide arménien. "Mais ce n'est pas une chanson contre un peuple", précise-t-il. "À la place de l'Arménie, vous pouvez mettre les enfants du Rwanda par exemple."

Puisant dans ses "1.300 chansons et quelques", Aznavour voyage dans le temps, alternant les classiques (Mes emmerdes, Hier encore, Comme ils disent), les chansons jamais chantées sur scène (À ma femme) et quelques nouveautés du dernier album (le 51e, Encores) sorti au printemps.

Un voyage qu'il propose avec une douzaine de musiciens et de choristes, dont sa fille Katia Aznavour avec qui il fredonne en duo Je voyage.

Le public, où figurent Serge Lama, Gilbert Montagné ou Claudia Cardinale, est conquis au terme d'un concert de plus de deux heures sans pause. Sitôt les dernières notes tues, Aznavour salue, ramasse quelques bouquets puis regagne les loges. Comme d'habitude, il n'y aura pas de rappels.

AFP/VNA/CVN

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