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Après les attentats, Hollande veut "détruire" l'organisation État islamique, traque d'un suspect

Après le choc, la riposte : contre "le terrorisme de guerre" qui a ensanglanté Paris, François Hollande a promis le 16 novembre de "détruire" l'organisation jihadiste État islamique (EI), tandis que la traque d'un suspect-clé s'intensifie.

>>Perquisitions dans les milieux islamistes dans toute la France

Un soldat devant la basilique du Sacré Cœur à Pari, le 16 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les enquêteurs ont aussi dans leur viseur un jihadiste belge qui vivrait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud, dont ils n'excluent pas qu'il soit "l'inspirateur" des attentats du 13 novembre, les plus sanglants de l'histoire du pays avec 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale.

"Les actes de guerre de vendredi 13 novembre ont été décidés et planifiés en Syrie, préparés et organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises", a affirmé le président Hollande.

Il a annoncé des effectifs supplémentaires dans les forces de l'ordre et la justice et envisagé la création d'une "garde nationale" de réservistes.

Schéma de l'organisation des attentats de Paris du 13 novembre (180x153mm)

François Hollande reçoit mardi 17 novembre le chef de la diplomatie américaine, John Kerry.

"Nous vaincrons Daech et tous ceux qui partagent son idéologie méprisable (...). Nous les combattrons ensemble, et nous vaincrons", a déclaré à la presse le secrétaire d'État américain, peu après son arrivée dans la capitale française lundi soir 16 novembre.

L'état-major américain a lui interdit tout déplacement privé à Paris de militaires américains.

Salah Abdeslam traqué

Lundi 16 novembre, l'enquête s'est accélérée, notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés à Bruxelles pour "attentat terroriste", mais une vaste opération dans le quartier populaire bruxellois de Molenbeek n'a pas permis d'appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué.

François Hollande arrive à Versailles pour un discours face au Congrès, le 16 novembre.

Ce dernier, 26 ans, a loué une Polo noire immatriculée en Belgique retrouvée garée devant le Bataclan, où 89 personnes ont péri. Les enquêteurs pensent qu'il a formé avec son frère Brahim, qui s'est fait sauter boulevard Voltaire, l'équipe qui a criblé de balles les terrasses de restaurants, avant d'être exfiltré après avoir appelé des complices en Belgique.

Un conducteur muni des papiers d'identité de Salah Abdeslam a été contrôlé samedi 14 novembre par des gendarmes français non loin de la frontière belge, mais il a pu poursuivre sa route, n'étant pas encore recherché.

Selon les enquêteurs, Salah Abdeslam a côtoyé Abdelhamid Abaaoud, jihadiste belge de 28 ans, soupçonné d'être le commanditaire d'attentats projetés en Belgique par une cellule jihadiste et recherché depuis janvier.

Hommages aux victimes des attentats à la Place de la République à Paris le 16 novembre.

Les enquêteurs français ont par ailleurs identifié deux kamikazes supplémentaires.

Samy Amimour, 28 ans, originaire de la banlieue parisienne, est l'un des assaillants du Bataclan. Mis en examen en octobre 2012 pour avoir voulu aller au Yémen, il était parti en Syrie en septembre 2013 en violation de son contrôle judiciaire.

Le deuxième est un kamikaze du Stade de France à côté duquel un passeport syrien au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, a été trouvé. L'authenticité de ce passeport "reste à vérifier" mais ses empreintes concordent avec celles d'un migrant "relevées lors d'un contrôle en Grèce en octobre", selon la justice française.

Ils s'ajoutent aux trois jihadistes français morts déjà identifiés : Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, Bilal Hadfi, 20 ans, et Brahim Abdeslam, 31 ans.

Ce dernier a loué, du 10 au 17 novembre, un appartement à Bobigny (Seine-Saint-Denis), perquisitionné dimanche soir 15 novembre par les policiers qui y ont retrouvé du matériel téléphonique, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Hommage aux victimes des attentats de Paris le 16 novembre devant le Bataclan

Outre Amimour, parti il y a deux ans en Syrie d'où son père avait vainement tenté de le ramener, Mostefaï, fiché pour radicalisation depuis 2010, y a très vraisemblablement séjourné entre 2013 et 2014. Hadfi y est aussi allé, selon une source proche de l'enquête.

"L'ennemi n'est pas hors d'atteinte"

Quelques 168 perquisitions ont été menées dans la nuit de dimanche 15 novembre à lundi 16 novembre dans les milieux islamistes, 104 assignations à résidence prononcées, 23 interpellations réalisées et 31 armes saisies.

Encore sonnée, la France pansait ses plaies lundi 16 novembre, observant à midi une minute de silence en hommage aux victimes, souvent jeunes et de 19 nationalités, dont les visages souriants étaient relayés par les médias et les réseaux sociaux.

Place de la République, à Paris, des centaines de personnes se sont tues, se tenant la main, le visage tourné vers la statue centrale, sur laquelle un drap a été tendu : "Même pas peur". Durant trois soirées, la Tour Eiffel brillera en bleu-blanc-rouge.

Les Français ont aussi retrouvé le chemin de l'école ou du travail. Musées et salles de spectacle, fermés ce weekend, ont rouvert, avec une sécurité renforcée. Et l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a levé le "plan blanc" de mobilisation maximale déclenché après les attentats.

AFP/VNA/CVN

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