À Vinh Hung, les frontiers sont bien gardées

Le district de Vinh Hung, dans la province de Long An (Sud), partage 45,7 km de frontière avec le Cambodge. La vie de ses habitants est aujourd’hui bien meilleure, facilitant le maintien de la sécurité frontalière.

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Les forces militaires vietnamo-cambodgiennes effectuent des patrouilles sur la frontière de deux pays dans la province de Long An.

Vinh Hung, un district frontalier avec le Cambodge de la province de Long An, a opéré une transformation spectaculaire. Ses pistes boueuses et cahoteuses ont laissé place à des axes bétonnés, facilitant grandement le déplacement des habitants. Mieux, cinq de ses communes ont été reconnus «civilisées» (concept gouvernemental comportant un certain nombre de critères de développement socio-économique, ndlr) et une a achevé le programme sur l’édification de la Nouvelle ruralité.

Dans les régions frontalières, Vinh Hung a mis sur pied 12 groupes d’habitants afin de leur prêter assistance dans le développement de l’économie dans l’optique de mieux assurer la protection des frontières et des bornes.

Développer la production et protéger les frontières

Nguyên Van Mên, vice-président du Comité populaire du district de Vinh Hung, informe que le revenu moyen par habitant atteint aujourd’hui 39 millions de dôngs par an. Les conditions de vie des habitants dans les régions frontalières ne cessent de s’améliorer, avec l’assurance du travail de sécurité et de défense.

Les autorités locales sont le grand artisan de ces progrès. Cela fait maintenant plusieurs années qu’elles privilégient l’amélioration des conditions de vie des habitants via l’application de politiques privilégiées sur l’investissement dans les infrastructures, la santé et l’éducation. Quant à la protection de la souveraineté et de la sécurité frontalière, de vastes campagnes de communication et de sensibilisation ont été et sont menées auprès des habitants. Vinh Hung est d’ailleurs le premier district frontalier de Long An à mener ce travail de sensibilisation.

En outre, plusieurs dispositifs ont été mis en place à la frontière comme les «Groupes d’autogestion des bornes», lesquels ont montré leur efficacité, en plus de resserrer directement les liens et de développer la solidarité, l’amitié avec les Cambodgiens vivant à proximité immédiate.

Fraternité et plus si affinités

La commune de Hung Diên A dispose de la plus longue ligne frontalière avec le Cambodge, délimitée par les bornes 228 et 229. «Les autorités locales, les organismes compétents et les habitants ont trouvé des solutions flexibles concernant des affaires s’étant produites au niveau de la ligne qui sépare nos deux pays. Ces solutions suivent les options, politiques du Parti et de l’État - tant côté vietnamien que cambodgien - et favorisent la bonne entente entre les deux voisins», se félicite Truong Van Chay, secrétaire du Comité du Parti de la commune.

Le canal Cai Co - qui fait office de ligne de démarcation Vietnam -Cambodge - situé dans la commune de Hung Diên A, sert depuis longtemps de passerelle entre les deux pays. Il n’y a qu’à regarder la fraternité de longue date qu’entretiennent les habitants du hameau de Binh Tu, commune de Hung Diên A (Vietnam) et ceux du commune de Ba Sac, district de Svay Chum, province cambodgienne de Svay Rieng. Et cela va parfois au-delà. En atteste les multiples mariages entre des femmes cambodgiennes et des hommes du hameau de Binh Tu, et qui désormais coulent des jours tranquilles côté vietnamien.

Récolte de riz dans le district de Vinh Hung, province de Long An.
Photo : Manh Linh/VNA/CVN

«Mes cinq enfants portent la nationalité vietnamienne. Ma famille bénéficie des aides et politiques privilégiées des autorités locales pour l’élevage bovin et le développement de la production», apprécie Châu Kim Liên, originaire du district de Chanhtia, province cambodgienne de Svay Riêng, et mariée à un homme du hameau depuis 40 ans.

Autre exemple avec Nguyên Thi Soc, originaire de la province cambodgienne de Campongcham. Ayant elle aussi pris pour époux un Vietnamien de Binh Tu il y a 15 ans, les autorités ont aidé sa famille à construire une «maison de solidarité», en plus de l’octroi de microcrédits pour développer la production. «Je suis heureuse de vivre ici. Les habitants des deux pays s’entraident toujours, que ce soit dans la vie courante ou professionnelle. Chaque jour, je rencontre des compatriotes qui font du commerce au Vietnam», exprime-t-elle.

Vo Tôn, chef du hameau de Binh Tu, connaît son village sur le bout des doigts : nombre de ménages, de Vietnamiens d’origine cambodgienne, niveau de vie de chacun, etc. «Tous les habitants du hameau suivent des cours afin de parfaire leurs connaissances en matière de défense et de sécurité. Ces cours ne sont pas étrangers au maintien de la sécurité frontalière et au fait que les relations avec les Cambodgiens soient si bonnes», affirme-t-il. Et de conclure, de fort belle manière que chaque habitant du hameau de Binh Tu «est une borne, un maillon du développement économique et du maintien de la solidarité et de la sécurité des frontières».

Huong Linh/CVN

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