À Mossoul, le Premier ministre irakien félicite les forces armées pour leur "victoire"

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est rendu dimanche 9 juillet à Mossoul pour féliciter les forces armées pour leur "victoire" contre les jihadistes du groupe État islamique (EI) dans la ville septentrionale.

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Des membres de la police fédérale irakienne agitent le drapeau national, le 9 juillet à Mossoul, après que le gouvernement a annoncé sa victoire contre le groupe EI dans la cité irakienne.

Le bureau du Premier ministre irakien Haider al-Abadi a indiqué dans un communiqué qu'il avait félicité "les combattants héroïques (...) pour cette victoire" dans la ville "libérée" mais le Premier ministre a affirmé plus tard qu'il ne déclarerait officiellement la victoire qu'une fois les dernières poches de résistance nettoyées.Les combats ne semblaient effectivement pas totalement terminés, des coups de feu et des frappes aériennes étant encore audibles dans dimanche après-midi 9 juillet.

"Il ne reste seulement qu'une ou deux poches de jihadistes de Daech", a indiqué dans un communiqué M. Abadi, utilisant un acronyme de l'EI en arabe.

"La victoire est certaine, et les derniers jihadistes sont encerclés (...) c'est une question de temps pour nous avant d'annoncer la grande victoire à notre peuple", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre de l'Irak, Haider al-Abadi (centre), enveloppé dans un drapeau irakien, le 9 juillet à Mossoul.

Lors d'une réunion au quartier général de la police fédérale, dans l'ouest de Mossoul, le Premier ministre avait ordonné plus tôt "d'éliminer les derniers (jihadistes) défaits (...), d'établir la sécurité et la stabilité dans la ville libérée, et de la débarrasser des mines et explosifs", selon son bureau.

La reprise de la deuxième ville d'Irak, dont l'EI avait fait son principal bastion dans le pays, est le plus important succès de Bagdad face à l'EI depuis que le groupe extrémiste sunnite s'était emparé en 2014 de vastes portions du territoire.

Mais la victoire, obtenue au prix de milliers de morts et blessés, d'un immense exode de la population et d'énormes destructions, ne marque pas pour autant la fin de la guerre contre l'organisation ultraradicale, responsable d'atrocités dans les zones sous son contrôle et d'attentats meurtriers dans le monde.

Sur le terrain, des membres des forces irakiennes ont brandi des drapeaux irakiens et ont fait le signe de la victoire. "Cette victoire, c'est pour tous les Irakiens, pas seulement pour nous", a déclaré Mohanned Jassem, un membre du service du contre-terrorisme irakien (CTS), fer de lance de l'offensive lancée le 17 octobre dernier et soutenue par la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

"Hommage" aux troupes

Le président français Emmanuel Macron a déclaré sur Twitter que la France rendait "hommage à tous ceux, avec (ses) troupes, qui ont contribué" à ce que Mossoul soit "libérée".

Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a adressé ses félicitations à Bagdad, mais estimé qu'il y avait "encore à faire" dans la région pour défaire les jihadistes.

Scène de liesse, le 9 juillet à Bagdad, après l'annonce par le gouvernement irakien de sa victoir contre le groupe EI à Mossoul.

Les forces irakiennes avaient capturé en janvier l'est de la cité puis attaqué l'ouest en février. Les combats se sont ensuite intensifiés à mesure que l'étau se resserrait sur les jihadistes dans la vieille ville, un espace étroit et densément peuplé.

Ces derniers jours, les quelques jihadistes encore présents à Mossoul étaient assiégés dans un réduit de la vieille ville.

"Les combats ont été très durs, spécialement dans le Vieux Mossoul. C'était la plus difficile des batailles", a confié Haitham Mouhan Inaad, un soldat de la 9e division blindée de l'armée, qui dit avoir livré des combats dans plusieurs autres villes.

Pour les forces irakiennes, la victoire à Mossoul sonne comme une revanche. La chute de la cité, le 10 juin 2014, avait été le symbole de l'effondrement de l'État irakien et de la débâcle de ses forces de sécurité face aux jihadistes qui avaient déferlé sur l'ouest et le nord du pays.

L'armée avait alors abandonné la ville dans le désordre le plus total, laissant derrière elle armements et véhicules militaires, précieux butin pour les jihadistes.

Frappe aérienne de la coalition internationale visant le groupe EI, le 9 juillet à Mossoul en Irak.

Les neuf mois de campagne militaire ont entraîné une crise humanitaire majeure, marquée par la fuite de près d'un million de civils selon l'ONU, dont 700.000 sont toujours déplacés.

Les civils piégés dans la ville ont vécu dans des conditions "terribles", subissant pénuries en tout genre, bombardements et intenses combats, et servant de "boucliers humains" d'après les Nations unies.


AFP/VNA/CVN

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